Dès l’annonce des candidatures du MMM et du Parti travailliste, il était clair qu’Arvin Boolell allait gagner, parce que c’est ce qu’aurait voulu Paul Bérenger. Face à un candidat aussi chevronné qu’Arvin Boolell, pourquoi n’a-t-il pas présenté un candidat du même calibre? Parce qu’il voulait, me semble-t-il, que Navin Ramgoolam gagne à travers Arvin Boolell.
Paul Bérenger pourrait alors, dès demain, aller trouver Pravind Jugnauth pour lui faire éventuellement une proposition indécente: «Personne, rien ne pourra empêcher Ramgoolam de gagner les élections générales, sauf une alliance entre nous… mais ce sera à mes conditions. » Et on imagine facilement ses conditions: comme c’était le cas pour SAJ en 2000, 3 ans de Prime Ministership pour lui, suivi d’un mandat de Président de la République.
Le gambling de Paul Bérenger serait: ne pas gagner aujourd’hui pour gagner beaucoup, beaucoup plus dans un an ou deux. Cependant, il n’avait probablement pas prévu l’ampleur de la victoire d’Arvin Boolell; il est en pôle position dans tous les centres de vote. Désormais, avec cette victoire sans appel d’Arvin Boolell, donc de Navin Ramgoolam, tous ceux qui voudront calculer les permutations possibles et imaginables devront impérativement compter avec le Parti travailliste.
Gaëtan Jacquette, Président, ROC