Le couperet est tombé vendredi en Cour intermédiaire. Veer Luchoomun, le frère de la PPS Sandya Boygah et neveu de la ministre Leela Devi Dookhun, a écopé de 12 mois de prison pour trafic de drogue. Quelque 10,3 g de cannabis avaient été saisis à son domicile à Rivière-du-Rempart le 18 mars 2011. La valeur de la drogue est estimée à Rs 4 800.
Veer Luchoomun n’a pu échapper à la prison dans le procès qui lui était intenté pour trafic de drogue en Cour intermédiaire. Dans son jugement, le magistrat Raj Seebaluck a fait ressortir que l’accusé avait déjà eu un antécédent de drogue avant d’indiquer que du fait de la quantité de drogue saisie, « il est clair qu’il était dans le business de la drogue ». Le magistrat, faisant fi de la demande de Veer Luchoomun pour une lourde amende, lui a infligé 12 mois de prison. Veer Luchoomun avait été reconnu coupable de possession de 10,3 g de cannabis le 8 décembre dernier. Lors des plaidoiries, il s’était exprimé devant la cour, réclamant sa clémence. Il avait soutenu avoir « changé » depuis 2011, date à laquelle il avait été arrêté, et qu’il ne touchait plus à la drogue.
Le frère de la PPS Sandhya Boygah devait aussi rappeler qu’il est marié, a deux enfants de 10 et 12 ans et que sa femme et ses enfants, ainsi que sa mère, dépendent de lui financièrement. Il avait indiqué que cette affaire l’avait beaucoup affecté lorsque ses enfants ont commencé à lui poser des questions. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir le magistrat lors du prononcé du verdict, indiquant qu’il était « dommage » que Veer Luchoomun « se soit servi de ses enfants comme paravent pour demander la clémence de la cour ».
Veer Luchoomun avait également soutenu être directeur d’une compagnie employant plus de 50 personnes, ajoutant que, sans lui, « les affaires ne pourront pas marcher ». Considérant la gravité du délit, le juge lui a cependant infligé une peine de 12 mois de prison. Veer Luchoomun compte faire appel de cette décision.
Par ailleurs, ce gérant d’une maison de jeu du Nord avait été arrêté l’année dernière avec un taux d’alcoolémie de 63 mg d’alcool dans le sang, alors que le maximum autorisé est de 23 mg. Il avait ce soir-là heurté mortellement un jeune motocycliste. Il avait pu éviter l’incarcération en se faisant admettre dans une clinique, le temps de sa remise en liberté provisoire, en quatrième vitesse.