Pour rappel, après trois mois d’attente pour sa réintégration comme ce fut le cas pour ses collègues, les commandants Frédéric Gébert et Bain Ulyate, le commandant Patrick Hofman, président de l’association de pilotes d’Air Mauritius (Airlines Employees Association) — mis à pied par Air Mauritius suivant l’annulation forcée des vols du 6 octobre 2017 — a logé, fin décembre, une demande de Judicial Review contre la résiliation de son permis de résidence.
Suivant son limogeage avec effet immédiat au lendemain des événements à l’aéroport SSR, où plusieurs pilotes s’étaient déclarés souffrants, avec pour conséquence quatre annulations de vols, le Board of Investment avait enlevé son permis de résidence, et le Passport and Immigration Office ainsi que le Bureau du Premier ministre avaient enclenché les procédures pour expulser Patrick Hofman. Le commandant Hofman avait fait une demande d’injonction qui a été agréée, le juge en chambre émettant un ordre intérimaire contre le bureau du Premier ministre, le Passport and Immigration Office et le commissaire de police interdisant ainsi son expulsion jusqu’à nouvel ordre.
Or, cet ordre intérimaire tirant à sa fin début janvier 2018, le commandant Hofman — qui n’a jusqu’ici pas encore été réintégré par Air Mauritius, alors qu’il a déjà effectué plusieurs passages devant le comité ad hoc, sous la présidence de Me Patrice Doger de Spéville — a enclenché les démarches légales pour que justice lui soit rendue. L’attitude intransigeante d’Air Mauritius, dans cette affaire, engendrée par une poignée d’irréductibles revanchards porte atteinte à son image d’équité dans l’opinion publique et pire dans le giron de l’aviation civile internationale, estime-t-il.