Pour sa deuxième comparution devant la Commission d’enquête sur la drogue, Shahebzada Azaree, gérant de Gloria Fast Foods, a dû s’expliquer, essentiellement, sur ses très nombreuses conversations téléphoniques avec l’étranger. En effet, selon les enquêteurs attachés à la Commission Lam Shang Leen, le businessman et « gambler » auto-confessé, Dade Azaree communiquait beaucoup avec des interlocuteurs étrangers, d’origines très différentes, jusqu’à son arrestation en juin 2017. Ces « contacts », que Azaree a refusé d’identifier, devant Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs, se trouvent aux quatre coins du globe : États-Unis, Etats Émirats Arabes Unis, Luxembourg, Afrique du Sud, Inde, Pays-Bas, Thaïlande, Mayotte, France… La seule explication de celui qui a été balancé par le policier Basana-Reddi, employé du Passport & Immigration Office (PIO) et qui fut arrêté dans le sillage de la saisie record des 157 kilos d’héroïne, l’an dernier : «j’ai des parents qui vivent à l’étranger.» Notamment, en Angleterre, devait-il préciser.
Dade Azaree devait aussi être questionné sur ses nombreux gains aux jeux du hasard, notamment aux casinos, principalement ses grosses mises. D’autant, comme l’a relevé Paul Lam Shang Leen, «vos chiffres d’affaires ne reflètent pas du tout d’où vous sortez ces sommes !»
Le président de la Commission d’enquête sur la drogue n’a pas du tout été convaincu par les explications de Dade Azaree. Rappelant, à diverses reprises, à l’homme toujours incarcéré, qu’il était sous serment et que l’occasion lui était donnée de s’expliquer, l’ancien juge a fait remarquer à celui qui se dit « ami de Navin Kisnah » que « d’autres instances vont maintenant s’occuper de vous. Les informations que nous détenons nous poussent à déduire que vous êtes trempé dans le trafic ! »
À noter que, une fois de plus, comme tem avait été le cas le 13 décembre dernier, proches et parents de Dade Azaree s’étaient déplacés pour le voir. Son père a souhaité s’entretenir avec l’assesseur Sam Lauthan, à l’issue de la déposition.