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Nous avons tous vu, avec les inondations causées par le cyclone Berguitta, les limites de l’absorption des sols et leurs conséquences. Certains endroits de l’île étaient, à l’origine, des marécages. Grand-Baie, Pereybère, Cap-Malheureux et Anse-la-Raie en font partie. De vieux habitants de la région se rappellent avoir effectué après des périodes de grosse pluie, des trajets de Cap-Malheureux à Grand-Baie, en pirogue, mais en passant à l’intérieur des terres…
Ci-contre, le détail d’une carte dressée par Patot de Grancourt en 1776 montre l’étendue de ces marécages dans la région de Grand-Baie et de Pereybère. On peut y dénombrer de nombreuses mares connues alors sous les noms de mares Sèche, Ronde, Longue, Grande, aux Cabots, aux Bois Puants, au Sable, aux Lubines, au Sec, aux Chameaux, aux Canards, aux Jacots et mare de l’Eglise Paresseuse.
Ces mares jouaient un rôle essentiel dans l’absorption des pluies lors des inondations. Le peu qu’il en reste continue à jouer ce rôle essentiel. Pourtant, bien que nous soyons tous au courant de l’importance de ces zones humides (wetlands) et que les écologistes et les habitants de ces quartiers qui n’en peuvent plus d’être inondés, continuent à se battre pour leur préservation, celles-ci sont encore comblées pour accueillir de gros développements immobiliers.
Une de ces plus grosses zones humides se trouve un peu avant la plage publique de Pereybère (en venant de Grand Baie), dans un virage où la route est à son niveau le plus bas. Des habitations adjacentes sont soit abandonnées soit inhabitées car en période de grosses pluies, les terrains sont complètement inondés.
Mais ceci n’empêche pas des promoteurs immobiliers d’acheter, ou de louer ces terrains et d’y faire des développements de grande envergure. Le fait que des personnes puissent avoir des permis pour continuer à construire sur ces zones humides est un vrai mystère ! Mais en fait ce n’est pas vraiment un mystère : nous savons tous comment ces permis sont obtenus !
Citoyens, indignez-vous !! Indignons-nous !!