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Les malheurs de Cap-Malheureux

CBG

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Imaginez cela pas très loin de chez vous : vous vous réveillez un matin et vous vous apercevez que trois magnifiques arbres ont été abattus.

Personne ne vous a prévenu, aucun panneau n’a été affiché, personne ne vous a demandé votre opinion, aucune communication officielle n’a été faite. Il est trop tard. Vous êtes juste confronté à une triste réalité. Vous sentez une rage sourde monter en vous. Il est trop tard, vous ne pouvez plus rien faire : le mal est fait. Quand viendra le jour où le District Council n’aura plus le droit de décider pour vous, où des panneaux seront affichés pour vous informer des travaux et où votre voix comptera ?

Combien d’entre nous ont vécu ce cauchemar.

C’est ce qui est en train d’arriver près de l’école de Cap-Malheureux, en vue de créer un « arrêt de bus ». Le plus triste et le plus révoltant dans cette histoire: à quelque dix mètres plus loin, il y a déjà un arrêt de bus. Il aurait été tellement plus simple de faire une ouverture latérale dans le mur d’enceinte de l’école et les enfants auraient eu directement accès à cet arrêt de bus, qu’on aurait pu alors agrandir sans toucher à aucun arbre. En plus, les enfants auraient été mieux protégés.

Vers qui se tourner pour protester ? La presse qui si elle est bienveillante publiera votre colère et votre frustration ? Le District Council ? Ne perdez pas votre temps ! Des politiques ? D’accord, si vous êtes prêt à “gousser’’ !

Il y a des milliers et des milliers de citoyens qui pensent ainsi.  Si on est optimiste, on peut s’indigner en masse ! Un jour, ça finira peut-être par payer. Mais la dure réalité de notre “Ti Zil’’, qui est devenue un vaste bordel, nous fait pencher plutôt pour le pessimisme.

Et si nous devenions un pays civilisé ?

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