La Corée du Nord s’est dite vendredi toujours disposée à dialoguer avec Washington malgré l’annulation soudaine par Donald Trump du sommet prévu entre les deux pays dans une volte-face qui replonge la péninsule coréenne dans l’incertitude.
Le président américain a annulé jeudi le sommet prévu le 12 juin à Singapour avec Kim Jong Un, évoquant l' »hostilité » de Pyongyang qu’il a mis en garde contre toute action « stupide ou irresponsable ».
C’est par un courrier d’une vingtaine de lignes adressé à M. Kim que le 45e président des Etats-Unis a fait part de sa décision de renoncer au face-à-face dont il avait lui-même accepté le principe début mars à la stupéfaction générale.
Des responsables américains ont expliqué ce revirement par une « série de promesses non tenues » et un « profond manque de bonne foi ».
La réaction initiale de Pyongyang à cette annulation rendue publique le jour même où il déclarait avoir « complètement » démantelé son seul site connu d’essais nucléaires est plutôt mesurée.
Si le premier vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangère Kim Kye Gwan a parlé de décision « extrêmement regrettable », il a laissé la porte ouverte en déclarant que Pyongyang était prêt « s’asseoir face à face, à tout moment et de quelque manière que ce soit, pour résoudre le problème ».
L’euphorie initiale suscitée par la perspective du sommet avait cédé la place au doute ces derniers temps, avec pour toile de fond des menaces échangées par les deux parties.
Le Nord a encore qualifié jeudi de « stupides » et d' »ignorants » des propos du vice-président américain Mike Pence.
« Malheureusement, au regard de l’énorme colère et de l’hostilité affichée dans votre dernière déclaration en date, j’estime qu’il n’est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre », déclare M. Trump dans sa lettre, tout en ne fermant pas la porte à une rencontre ultérieure.
-AFP