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La drogue synthétique ou l’appel de l’interdit

Les jeunes sont tentés par des produits euphorisants qui ‘allègent’ la tête, les envoient « high » et les poussent à toujours chercher encore un peu plus. Il y a un vide à combler ; comme une sorte de démangeaison chez ce jeune qui rêve de briser l’interdit.

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ZIBYA ISSACK

Au début, tu veux « essayer » pour le fun mais aussitôt, tu ressens le besoin de caler cette envie pressante qui se manifeste souvent, trop souvent même. Tu veux découvrir cette sensation nette car il faut absolument rendre la vie supportable. Tu commences donc à devenir de plus en plus nerveux.  Tu ne comprends plus ce qui t’arrive. Il y a des symptômes étranges qui font  leur apparition : paranoïa, anxiété, hallucinations ou désorientation. Tu te crois heureux mais tu découvres très vite que tu ne l’es pas au fond.

Tu sens que tu vas craquer. Il te faut de l’argent. Que faire ? Où en trouver ? Dans le sac de maman ou de grand-mère ?  Cet argent est indispensable. Tu utilises donc un peu de violence pour ‘tap cash pension’ de ces vieilles. Cette drogue te transforme en zombie. La chute n’est pas loin. Tu meurs à petit feu mais tu sembles l’ignorer. Ça y est ! La phase terminale est là. L’explosion est inévitable. La drogue synthétique te ronge, t’affaiblit, t’anéantit. Ta mort a ici le même statut qu’un suicide puisque tu l’auras bien cherché. Tout à l’heure, face à ton corps sans vie, papa et maman devront aussi faire face à la honte que tu as laissée derrière. Tu meurs. Tu t’en vas en égoïste. Non seulement es-tu détruit, mais tu as aussi réussi à détruire  la vie de ceux qui t’aiment. Va-t’en, insouciant que tu as été, et prépare-toi à attendre le jugement dernier pour répondre de tes actes.

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