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Les mots politiques de la semaine

Qu’est-ce qui oblige le Premier ministre et leader du MSM à accepter toutes les inepties que peut débiter Showkutally Soodhun ? Une menace de démission pour provoquer une élection partielle avant les prochaines législatives ? En tout cas, à chaque nouvelle déclaration, le toujours président du MSM continue l’escalade verbale, non exempte d’une solide dose de bouffonnerie. Apres le banquet, quasiment d’Etat, for men only, réunissant des dignitaires saoudiens et des ministres mauriciens, il avait sorti de son imagination la proposition d’un job d’ambassadeur spécial de l’Arabie Saoudite à 500 000 dollars. Après l’éclat de rire général ayant suivi cette soi-disant proposition — et la déclaration de Navin Ramgoolam selon laquelle on chercherait un bouffon du roi à Riyad — Showkut a décidé de refuser l’offre. Mais comme il ne peut passer une semaine sans dire quelque chose, il a choisi une réunion du MSM pour s’exprimer. Cette fois, il a pris pour cible Fazila Daureeawoo, qui a pris sa place de No 4 au gouvernement après sa démission forcée. D’après Soodhun, non seulement elle ne sait pas s’habiller — on ne savait pas Showkut également expert es mode féminine — mais en plus, elle n’est pas digne de représenter la communauté musulmane au gouvernement. Ce dernier excès oblige encore une fois à se demander pourquoi Soodhun est indéboulonnable du MSM quoi qu’il puisse dire et faire .
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Ce qui reste du MMM continue à se déchirer en petits morceaux alors que les membres du BP, faisant front avec leur leader, regardent les régionales quitter une à une le parti. Après le No 17, ce sont celles du No 1 et du No 4 qui ont claqué la porte cette semaine. Selon le lider maximo, ces saignées ne sont pas une grande hémorragie et il annonce d’autres démissions à venir qui ne l’inquiètent nullement. Il est vrai que depuis quelque temps, dès qu’une branche ou une régionale entre en dissidence, la direction en crée une autre pour la remplacer sur le champ. La mise en place des branches de remplacement va devenir une spécialité du MMM. Cette situation permet aux ex-MMM de s’en donner à cœur joie dans les formules assassines comme Zouberr Joomye qui déclare que «  le MMM est en phase terminale. » Le plus ahurissant dans tout cela c’est que Paul Bérenger a déclaré à sa sempiternelle conférence de presse samedi que ces démissions, “c’est du grand tralala”. Il semblerait qu’il ait puisé cette formule dans la boîte à mantra qui contient également des phrases qu’il aime bien citer et que ses lieutenants adorent répéter après lui comme « business as usual, election derriere la porte, nou pe ale vers ene grand victoire. » Il est triste de voir ce parti qui a fait rêver plusieurs générations de Mauriciens se retrouver dans une telle situation. Jusqu’à quand la direction du MMM continuera à jouer cette farce ridicule qui ne fait plus rire personne?

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Steeve Obeegadoo avait prôné un retour aux sources et aux principes du MMM qui n’a pas été accepté par la direction. Après s’être assis entre eux chaises pendant des mois en critiquant le parti qu’il ne voulait pas quitter tout à fait, il a tiré sa révérence cette semaine. Il a été obligé de le faire, puisque de son propre aveu, c’est le MMM qui l’a “démissionné”, plus qu’il n’a claqué la porte. Si aujourd’hui il commence à oser critiquer frontalement Paul Bérenger, il semble qu’il ait fait du chemin en ce qu’il s’agit de la définition des principes. Interrogé sur une éventuelle alliance de son groupe avec le MSM, Steeve Obeegadoo a répondu qu’il n’est pas l’heure de parler d’alliance avec le MSM. En ajoutant cette phrase plus qu’étonnante venant de la bouche d’un homme politique à principes: «Si jamais il faudra faire une alliance, ce sera avec n’importe quel parti. Pourquoi pas avec les bleus et les rouges ou encore avec Lalit? » De quoi se demander si c’est ça le retour aux sources et aux principes du MMM ?
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Terminons avec deux phrases de Navin Ramgoolam qui tenait un meeting à Port-Louis vendredi. Sur un ton prophétique, il a annoncé que « tou séki fer mwa ditor, zot pou gréné kouma jambalac…» Et, finalement, après un analyse de la situation de Maurice, «sé mwa ki pou dress sa péi-la. »
Sans commentaires.

Jean – Claude Antoine

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