Les 250 ex-employés de la compagnie de construction CO- GIR, transférés à BCE depuis la fusion entre les deux compa- gnies, sont dans l’incertitude. Leurs différentes démarches auprès des autorités pour être fixés sur le maintien de leurs conditions et droits acquis n’ont abouti à rien.
Les anciens employés de COGIR, réunis en assemblée générale samedi dernier, ont réitéré leur souhait de continuer à travailler sous leurs anciennes conditions. Depuis qu’ils sont réintégrés à la compagnie BCE, suivant la fusion entre les deux compagnies, ils
ne touchent plus leurs salaires à la quinzaine, comme c’était le cas auparavant. Ce qui pour eux représente un manque à gagner. « Rien que pour ce mois, il y a eu deux fêtes religieuses et on s’est retrouvé sans salaires. Être payé à la fin du mois ne représente pas un avantage pour nous. De même, nous n’avons aucune garantie sur le remboursement de “local/sick leaves”, ni sur “l’attendance bonus” », dit Jean-Paul Paulen, le porte-parole.
Il ajoute qu’il n’y a aucune garantie sur le temps de service, ni sur les droits acquis. «
Nous nous sommes tournés vers le ministère du Travail et la Commission de conciliation et de médiation, mais nous avons l’impression qu’on nous fait tourner en rond. En début de semaine, nous avions une nouvelle réunion et nous nous sommes retrouvés en face d’un nouvel officier à qui il a fallu réexpliquer tout le problème.» Pour le porte-parole des employés, l’absence d’un nouvel accord entre la compagnie BCE et eux veut tout simplement dire qu’ils continuent de travailler selon les anciennes conditions. Il regrette que le principal actionnaire de COGIR, ENL Commercial, n’ait pas pris leurs demandes en considération lors de la fusion.
Ce dernier rejette également l’affirmation de leur négociateur syndical à l’effet qu’ils avaient accepté de travailler sous les conditions de BCE. « Tel n’a jamais été le cas. Au contraire, les travailleurs étaient très remontés lors de la dernière réunion », insiste-t-il.
Les ex-employés de COGIR sont aussi d’avis que les travailleurs étrangers sont « privilégiés » sur leurs sites de travail actuels. Souvent, disent- ils, « ils se retrouvent au bureau faute d’avoir été envoyés sur un chantier ».