Avec deux défaites dans le besace en trois matches, le Manchester United de José Mourinho se rend ce soir (19h00) à Burnley, pour la quatrième journée du championnat d’Angleterre, déjà au pied du mur. Mourinho jouera (déjà) très gros.
Tout autre résultat qu’une victoire rendrait possible son remplacement prématuré à la tête des Red Devils au cours de la trêve internationale. D’autant plus que le Portugais n’a jamais réussi une troisième saison dans un club et que les deux premières à Old Trafford ont été terriblement pauvres sur le plan du jeu, malgré des performances honorables (Coupe de la Ligue et Ligue Europa en 2017, deuxième place de Premier League en 2018).
Quand cela fonctionne, il est difficile de lui reprocher sa façon de faire. Mais quand les succès se font attendre, c’est une autre histoire. Dès qu’une crise de résultats pointe le bout de son nez, son management clivant fait alors ressortir toutes les tensions. Avec ses joueurs, ses dirigeants. Ou les journalistes. Mourinho n’est bien sûr pas une exception dans le monde du football. Si la victoire fait tout oublier, la défaite ne laisse plus rien passer et met en exergue le moindre problème. Antonio Conte pourrait en témoigner. Mais avec le Mou, le phénomène est décuplé. Sa manière de se comporter. De manager. De faire jouer ses équipes le rend difficile à défendre.
On est plus clément avec certains managers qui prônent d’autres concepts de jeu ou communiquent différemment. A Manchester où il est régulièrement critiqué pour le jeu peu spectaculaire de son équipe, Mourinho fait ainsi les frais du jeu des comparaisons, notamment avec Pep Guardiola qui régale le Royaume avec le voisin citizen. Et pourtant, le Portugais n’est pas synonyme d’échec depuis son arrivée chez les Red Devils. Si Man. U. réalise son pire début de saison depuis 25 ans avec deux débâcles face à Brighton (3-2) et Tottenham (0-3), il ne faut pas oublier qu’il a glané la Ligue Europa en 2017 et terminé deuxième de Premier League en 2018. Ce n’est pas rien et c’est pour cela qu’il a encore le soutien des fans. Mais selon les informations des médias anglais, José Mourinho pourrait dire adieux à son poste de manager de Manchester United lors de la prochaine sortie de son équipe en Premier League.
Une nouvelle contre-performance des Mancuniens lui serait en effet fatale. Les dirigeants de Manchester United, défait à deux reprises lors des 3 premières journées de Premier League, auraient finalement perdu patience avec le tacticien portugais et seraient disposés à le laisser partir dès la moindre contreperformance. Selon le journal, les joueurs et le staff de Man Utd en seraient d’ores et déjà informés : un nouveau revers contre Burnley signerait la fin de l’ère Mourinho à Old Trafford.
Sa seule option est d’essayer de retourner la situation pour durer. Et survivre à sa malédiction de la troisième saison, où il a souvent vu ses histoires s’arrêter comme à Chelsea en 2015-16 ou au Real Madrid en 2012-13. Mais parviendra-t-il à changer une méthode qui a fait sa légende ? Cela semble improbable. Et c’est aussi pour cela qu’il est diffi cile à défendre.
Par chance, Manchester United se déplace sur le terrain d’une équipe minée par les doutes, éliminée de la Ligue Europa par l’Olympiakos (3-1, 1-1), et qui peine à renouer avec ses fondamentaux défensifs (onze buts encaissés lors de ses quatre derniers matches toutes compétitions confondues, dont un douloureux 4-2 à Fulham dimanche dernier).