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Le président des Maldives impliqué dans l’octroi illégal d’îles

Le président des Maldives Abdulla Yameen a participé à un système d’octroi illégal d’îles de l’archipel de l’océan Indien à des développeurs de tourisme de luxe, selon l’enquête mardi d’un média spécialisé sur la corruption et le crime organisé.

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D’après l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP, un consortium international de médias et de journalistes), en 2014 et 2015, les licences d’exploitation de plus de 50 îles et lagons de cette nation aux mers de carte postale ont été accordées par des proches du chef de l’État sans passer par la procédure d’appel d’offres requise par la loi maldivienne.

Cette publication intervient à quelques jours de l’élection présidentielle du 23 septembre dans cet archipel de l’océan Indien. M. Yameen y briguera un second mandat dans un contexte de forte répression de l’opposition, dont les principales figures sont derrière les barreaux ou en exil.

Dans au moins 24 des transactions litigieuses, le président Yameen aurait permis le transfert d’îles inhabitées sous le contrôle du ministère du Tourisme tenu par son bras droit d’alors, Ahmed Adeeb, selon des documents officiels obtenus par l’OCCRP. Ahmed Adeeb est par la suite tombé en disgrâce et est aujourd’hui emprisonné notamment pour corruption.

Des SMS des téléphones de M. Adeeb, dont le contenu est parvenu aux mains de journalistes, montreraient l’implication personnelle de M. Yameen dans les négociations pour l’octroi d’une île au moins.

Des photos issues de ces téléphones suggéreraient également que MM. Adeeb et Yameen se sont vu offrir des séjours dans des hôtels de luxe détenus par un milliardaire singapourien, dont la société a reçu peu après deux îles sans appels d’offres, l’une pour 5 millions de dollars et l’autre gratuitement.

Les paiements s’effectuaient via la société publique Maldives Marketing and Public Relations Corporation (MMPRC).

« Des contrôleurs de gestion ont découvert par la suite qu’au moins 79 millions de dollars payés pour les baux (d’îles, ndlr) à la MMPRC ont été détournés par Adeeb et ses amis. Une grosse partie de cet argent aurait ensuite été distribuée à des politiciens, des juges, et au président lui-même », affirme l’OCCRP dans un communiqué.

Élu en 2013 dans des circonstances controversées, Abdulla Yameen a mené ces dernières années une politique de répression féroce contre ses détracteurs et muselé la presse locale.

Cette crispation s’est intensifiée avec la décision du chef de l’Etat d’imposer 45 jours d’état d’urgence au début de l’année, en opposition à une décision de la Cour suprême, dans ce que l’ONU a qualifié d' »attaque en règle contre la démocratie ».

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