On sort d’un concert d’Anoushka Shankar avec quelque chose de plus dans l’âme et du baume au cœur. Une certaine sérénité qui pourrait réconcilier les plus aigris avec le monde, comme âme rêveuse peut le ressentir devant un panorama sauvage grandiose du sommet d’une montagne. La sitariste et ses musiciens se sont produits au Trianon Convention Centre, le mercredi 26 septembre.
Anoushka Shankar nous a fait monter tout en haut pour nous faire ressentir un de ces vrais high qui se délectent à chaque seconde tandis que les vibrations se diffusent lentement dans le sang pour remonter jusqu’au cœur. L’enchanteresse aux pieds nus a ce pouvoir envoûtant, ce magnétisme naturel qui ensorcelle au point de laisser une trace pour l’éternité. Le concert donné à Trianon la semaine dernière était l’un de ces moments à vivre pour tout mélomane qui pourra ensuite se vanter en s’extasiant : “Oui, j’y étais !” C’est ce que nous faisons d’ailleurs depuis quelques jours afin de rendre verts les jaloux et les gro ker.
Accompagnée de ses musiciens, la sitariste a offert au public une prestation mémorable et profonde, sans donner l’impression de forcer ou de vouloir s’imposer. Bien que techniquement complexe, les compositions ont été rendues compréhensibles dans une présentation misant sur la simplicité. Anoushka Shankar a hérité du talent et de l’humilité de Ravi Shankar.
C’est une ouverture d’esprit qui est prônée alors que les notes classiques s’emboîtent dans le rock et d’autres styles pour faire tomber les frontières et faire entendre le sort de réfugiés à travers les titres de l’album Land of Gold. Sitar, contrebasse, shehnai, hang, percussions et instruments électroniques chantent ici d’une même voix pour nous faire voyager dans une autre dimension.
Une berceuse pour finir, après une ballade rythmée dégageant différentes émotions. Anoushka Shankar a offert au public mauricien ce qui lui avait été promis : du grand spectacle.
Soulignons qu’Eric Triton et Shakti Shane Ramchurn ont assuré la première partie de ce spectacle présenté par Bao Comm.