Le village balnéaire d’Albion, malgré l’assurance d’Ashit Gungah que « l’aspect environnemental sera pris en considération », pourrait perdre de sa quiétude l’an prochain.
La rentrée parlementaire de cette semaine, en revanche, tombe à point nommé pour les riverains, avec certains députés de l’opposition qui se sont engagés à tirer les vers du nez du ministre sur toute la question.
Les conséquences désastreuses sur le plan économique au niveau du tourisme, de la pêche ou de l’environnement. Autant d’arguments mis en avant par Rajesh Bhagwan, Guito Lepoigneur et Alan Ganoo pour justifier leur désapprobation quant aux intentions du gouvernement à aller de l’avant avec le projet de pôle pétrolier.
« Albion deza pe vinn kouma enn depotwar », s’insurge le député mauve de la circonscription Rajesh Bhagwan, qui confie à Week-End que son colistier Franco Quirin et lui reviendront à la charge lors des prochaines séances parlementaires avec comme point d’orgue dit-il « l’opacité autour de ce projet. »
L’ancien ministre de l’Environnement tire à boulets rouges contre le gouvernement en ce qu’il s’agit de se priver de l’Environmental Impact Assessment (EIA) notamment « en ce qu’il s’agit du petroleum hub et du Metro Express », qu’il a qualifié de « stress express » Selon Rajesh Bhagwan, « Alain Aliphon et son gouvernement devraient plutôt s’atteler à rénover le magnifique phare d’Albion au lieu de mettre en péril ce lieu hautement touristique. »
Du côté du PMSD, Guito Lepoigneur estime que c’est « une véritable explosion qui guette le littoral ouest » car les impacts environnementaux du projet n’auraient pas été suffisamment étudiés.
Le député correctif du N°20 met en avant l’épisode du naufrage du navire MV Benita en 2016 pour justifier « les craintes des habitants » qui ne comptent pas rester les bras croisés. « Je me battrai jusqu’au bout avec eux et compte revenir à la charge au Parlement, notamment sur la zone tampon. »
Quant au président du MP, Alan Ganoo, il est d’avis que « cet item fera sans nul doute l’objet de vifs débats à l’Assemblée nationale et nous sommes au parti formellement contre la manne financière du pétrole au détriment du système écologique et touristique. »