La Bourse de Paris s’enfonçait (-0,92%) lundi peu après l’ouverture, entraînée à la baisse par la débâcle de Wall Street de vendredi, dans une séance écourtée qui sera la dernière avant Noël.
A 09H47, l’indice CAC 40 perdait 42,97 points à 4.651,41 points. Vendredi, il avait terminé à l’équilibre (+0,04%) à 4.694,38 points.
Vendredi, Wall Street a connu sa pire débâcle hebdomadaire depuis 2008. Le numéro deux du Comité monétaire de la Banque centrale américaine a pourtant tenté vendredi de convaincre les marchés que l’institution entendait leurs inquiétudes, mais rien n’y a fait. Le Dow Jones Industrial Average a perdu 1,81% le Nasdaq 2,99% et le S&P 500 2,06%.
L’évolution de l’indice parisien est dictée par la clôture des marchés américains de vendredi et « une crainte d’avoir une prolongation du shutdown d’une partie de l’administration américaine », indiquent dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.
« Les interrogations concernant l’avenir du président de la Fed, Jerome Powell, sont aussi des éléments qui fragilisent la confiance des investisseurs », ajoutent-ils en référence aux informations de presse selon lesquelles Donald Trump aurait discuté en privé de la possibilité de congédier M. Powell.
Les investisseurs, qui espéraient une pause de son resserrement monétaire, avaient été frustrés par les annonces de la Fed mercredi, sur fond de craintes pour la croissance en 2019 et de guerre commerciale.
La période de fermeture des administrations fédérales (shutdown), qui a commencé samedi après l’échec des tractations au Congrès sur le financement d’un mur à la frontière mexicaine voulu par Donald Trump, pourrait durer jusqu’en janvier, a prévenu un responsable de la Maison Blanche.
Elément positif, la Chine et les Etats-Unis ont fait de « nouveaux progrès » sur la balance commerciale et la propriété intellectuelle au cours d’une conversation téléphonique entre responsables de ces deux pays, a annoncé dimanche le ministère chinois du Commerce.
En zone euro, les mesures prises en France pour calmer la colère des gilets jaunes risquent d’enfreindre aux « règles budgétaires européennes », a critiqué le président de la Banque fédérale d’Allemagne, Jens Weidmann, dans une interview diffusée samedi.
L’action Marie Brizard dégringolait de 10,58% à 3,30 euros après l’annonce d’un projet d’augmentation de capital, avec une importante décote, destiné à renflouer le groupe de spiritueux en difficultés financières.
L’action Renault reculait de 1,45% à 54,34 euros, la justice japonaise ayant décidé dimanche de prolonger la garde à vue jusqu’au 1er janvier du patron Carlos Ghosn.
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