Une petite fusée japonaise a placé vendredi en orbite sept mini-satellites, dont un destiné à créer une pluie artificielle de météorites, sorte de feu d’artifice spatial.
L’idée de ce spectacle céleste inédit revient à une jeune société basée à Tokyo qui a mis au point le dispositif.
L’engin, qu’a largué dans l’univers interstellaire le petit lanceur Epsilon-4, doit libérer 400 minuscules boules qui brilleront lorsqu’elles traverseront l’atmosphère en début d’année prochaine au-dessus de Hiroshima.
La fusée, qui a décollé vendredi matin du centre spatial d’Uchinoura, embarquait un total de sept ultra-petits satellites démonstrateurs de diverses technologies « innovantes », selon Nobuyoshi Fujimoto, porte-parole de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (Jaxa).
Les engins ont bien été placés en orbite comme prévu, un succès non négligeable pour Epsilon.
« J’étais trop émue, sans mot », a déclaré à l’agence de presse japonaise Jiji Lena Okajima, présidente de la firme ALE, à l’origine du projet d’averses de fausses météorites, qui sera répété 20 à 30 fois.
Le satellite d’ALE, en orbite à 500 kilomètres au-dessus de la Terre, descendra progressivement à 400 kilomètres au cours de la prochaine année. Un autre est censé le rejoindre dans quelques mois.
ALE voudrait faire rêver « le monde entier » avec « ses étoiles filantes sur commande » éjectées au bon endroit, à la bonne vitesse et dans la bonne direction, selon un procédé technique gardé bien secret.
Les étoiles (de diverses couleurs) devraient briller pendant plusieurs secondes avant d’être complètement consumées. Si tout se passe bien et que le ciel est dégagé, l’événement de 2020 pourrait être visible par des millions de personnes, y compris dans des zones urbaines distantes et à forte pollution lumineuse comme Tokyo, selon la firme.
© AFP