Bis, bis bis bis bis bis repetita !
Non, ce n’est pas la petite souris de mon Mac qui, soudain, s’emballe follement à la première petite brise qui semble agiter ces jours-ci le ciel mauricien. Annonçant, pour bientôt, l’incontournable carnaval devant se tenir régulièrement au moins une fois tous les cinq ans pour désigner une nouvelle Assemblée, par l’entremise de cette sacrée urne qu’on dépoussiérera pour nous la confisquer de nouveau aussitôt tue la traditionnelle pétarade au N°5 ou N°7.
Indispensables contrées du Nord, Triolet/Pamplemousses et Piton/Rivière du Rempart – rouges ou orange , mais que ça ? – mais surtout vaishiques par excellence. Circonscriptions qui jouxtent justement la plupart de nos IRS et autres développements luxueux, villas 5 étoiles, etc. Où le fric est roi, la tentation reine. Villages qui, semble-t-il, restent les seuls et uniques dépositaires d’un droit divin, pour que vive encore et toujours notre démocratie parlementaire, perçue tout juste encore comme étant la moins bananière des Républiques du globe connues pour leur “régime de bananes papa/piti”.
Chiffres emblématiques, en effet, ces N°5 et 7 qui, seuls, ont eu le privilège jusqu’ici – l’honneur aussi, sans doute ? – de désigner nos uniques et absolus monarques régnant sans partage depuis l’Indépendance, donc depuis plus d’un demi-siècle. Les deux autres coups de dés accidentels – non chiffrés ceux-là et bien far from the madding crowd, ayant pour seuls noms : l’Accord MedPoint et l’autre connu comme le Deal Papa/Piti ou PM Linpost conclu au Sun Trust. Et ce, dans la pénombre même et avec la bénédiction d’un soleil couchant ! Qui s’est d’ailleurs très vite sajement auto-mentorisé dès le lever du jour le lendemain…
Définitivement, notre inénarrable nonagénaire, enn tigit pli tipiti qui Bondié, en a encore dans le sac, lui qui restera sans doute comme le Mathusalem ap. J.-C. dans nos annales politiques.
Mais la tempête annoncée cette fois, orchestrée avec maestria par la seule kwizinn qui roule à plein et pour le régime 24/7, ne sera pas dans nos parages pendant la saison cyclonique habituelle – décembre à mars étant, sans ides ou pas, écartés d’office. Tant mieux pour nos météorologues patentés, Messieurs Patak & Co, qui pourraient d’ailleurs se reconvertir, un moment, en s’amusant avec le nouveau radar japonais de Trou-aux-Cerfs – en perpétuel rodage celui-là – à jouer aux sondeurs d’occase. Avec leurs toutes récentes “prévisions” qui nous ont donné souvent le contraire de ce qui était annoncé, ils risqueront fort de nous désigner d’avance, et à coup sûr, le chef de l’Opposition de demain !
Reviendra alors à notre sympathique cheftaine des abeilles, la sympathique Maya – elle trépigne déjà d’impatience – pour nous redonner du “I’m on my feet” une vingtaine de fois par séance de leve-coule, pour démêler l’écheveau et ne pas se tromper de travée. Évitant ainsi, dès la première séance de la prochaine Assemblée, de solliciter le prochain Premier ministre à « move on with your first PNQ to the Leader of the Opposition ».
Pour revenir au carnaval, on prévoit, cette fois, un tel entremêlement de couleurs, du jamais-vu, pour le vrai, que le vrai, rien que le vrai “sanzma”. La fête risque de faire pâlir tout Pride Walk. Que tous les protagonistes qui s’apprêtent à y concourir prennent garde ! L’urne, la sacrée urne, n’est là généralement et en fin de compte, que pour recueillir des déchets, broyés, calcinés par la main invisible de l’histoire qui sait si bien régler ses comptes rubis sur l’ongle. Sans peur et sans choix. Ce n’est certes pas en essayant de se retaper, ici, une petite virginité quelque peu égarée, ou, là, un petit nettoyage à sec d’une arrière-cour, ou, là encore, un furtif rangement des petites “caves à pots de vin” et, ce allant du St-Emilion au Divin La Cloche de nos chaumières, qu’ils y échapperont.
La MRA de M. Lal & Co Unlimited pourrait sans nul doute un gros Jackpot à recueillir au lendemain de la grande finale de ce Mauritius Open & Unclosed Championship 2019. Mon petit doigt pointe vers le mois de septembre, mois plus que propice on le sait pour recueillir les impôts.
La “caution” pour se porter candidat aux élections générales pourrait, en effet, devenir une source importante de revenus pour le pays. Le prix du sucre en chute libre, le textile battant de l’aile, Le Paille en Queue repliant les siennes, il ne restera bientôt rien de plus que les cautions perdues par les quelques centaines de Mauriciens dépités, faute d’être députés, pour renflouer les caisses de l’État.
Vite des élections générales chaque fin de mois !
Jacques Rivet