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Dessine-moi un mouton

POËMA ZÉPHIR

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« Un crime est un crime et une opinion n’est pas un crime, quelque influence qu’on lui impute », Raoul Vaneigem

Visualisez un monde où tous ses habitants avaient les mêmes goûts… pour toutes choses. Comment serions-nous ? Une armée de Minions surexcitée ? Brrr…Quelle horreur ! Un troupeau de moutons pénards, dorloté par son berger pour mieux finir à la casserole ou en joli pull-over Floréal Knitwear ? Ou une horde de zombies sans cervelle détruisant tout sur son passage ? Ça vous tente ?

Personnellement, je trouverais cela pesant d’être entourée de clones. Je m’attache trop à mon authenticité et je ne m’attends pas à ce que cela plaise à tout le monde. La société, je la vois comme un grand restaurant qui propose un menu hautement varié, représentant des plats provenant de divers horizons. Il y en a pour tous les goûts. Si moi, j’ai un faible pour les lasagnes, mon voisin d’à côté peut très bien préférer un biryani végétarien. Pour élargir mon expérience gustative, je peux notamment essayer la Moussaka et, si je n’aime pas, je ne cracherai pas dans l’assiette de celui ou celle qui adore cela.

C’est cela la liberté d’expression. C’est un de nos droits fondamentaux (Article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme) et supposément mis en vigueur à Maurice. Chacun est donc amené à s’exprimer librement tout en respectant certaines limites bien sûr, à choisir le moyen adéquat pour extérioriser ses sentiments, sa vision de la vie et également à tolérer le point de vue différent d’autrui même si l’on ne partage pas son opinion.

En écrivant ces mots, je réalise que certains ne seront peut-être pas d’accord avec ce que je dis ou n’aimeront pas le contenu. Je l’accepte. Ceux qui n’adhèrent pas à des discours qui sortent de l’ordinaire ou qui traitent de sujets tabous, il suffit de changer de chaîne ou d’aller directement au programme télé. C’est plus neutre… enfin presque…

Juger, c’est tellement facile. C’est humain de critiquer. Dites autant de mal que vous souhaitez sur quelque chose, mais n’obligez pas tout le monde à se convertir à votre cause. Nous sommes dotés d’une intelligence exquise, nous sommes en mesure d’avoir un avis sur tout et n’importe quoi, sans pour autant choisir un camp. Idem sur les sujets qui dérangent tels que le cannabis, le viol conjugal, la religion et les « Partis Malins ».

C’est peut-être aussi la langue qui vous chiffonne. Mo pas gagn drwa koz kreol ?… Ben là, je pense qu’il faut songer à créer votre propre État, où chaque individu pense, mange, parle et « défèque » de la même couleur. Je dis ça je dis rien !

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