Un très petit parti australien d’extrême droite hostile à l’immigration a officiellement adopté le nom de « Gilets jaunes Australie », dans l’espoir de capitaliser sur la popularité du mouvement contestataire français lors des élections nationales prévues le mois prochain sur l’île-continent.
Ce parti, qui s’appelait jusqu’alors Australian Liberty Alliance (« Alliance pour la liberté australienne »), a précisé que la commission électorale avait approuvé son changement de nom juste à temps pour lui permettre de faire campagne sous sa nouvelle appellation.
La présidente du parti Debbie Robinson a expliqué le choix du nom « Yellow Vest Australia » par le fait que les « gilets jaunes », en France, représentent selon elle « les électeurs mécontents qui se préoccupent du mondialisme, de l’immigration et du coût de la vie ».
« Nous voulons sortir ce mouvement de la rue et le porter au Parlement. Nous serions le premier pays au monde à le faire », a-t-elle poursuivi dans une vidéo postée sur le site internet du parti.
Elle a ajouté que ce nouveau nom mettrait fin à la confusion que certains électeurs font entre sa formation -qui n’a jamais envoyé de candidat au Parlement- et le Parti libéral actuellement à la tête de la coalition conservatrice au pouvoir.
Basée à Melbourne, l’Alliance pour la liberté australienne a été fondée en 2015 et avait recueilli moins de 0,2% des suffrages lors des dernières élections fédérales organisées en 2016. Elle a cependant progressé aux élections locales organisées depuis.
Le mouvement des « gilets jaunes » a débuté en France en novembre, quand près de 300.000 personnes selon les autorités ont occupé des ronds-points, bloqué des routes et des centres commerciaux. Il visait initialement la hausse des taxes sur les carburants, mais le président Emmanuel Macron et l’ensemble de sa politique sociale et fiscale furent rapidement ciblés.
Les gilets jaunes ont depuis manifesté tous les week-ends en France. Ils n’étaient cependant plus que 22.300 samedi, selon les autorités.
Le Premier ministre australien Scott Morrison doit prochainement convoquer les législatives, qui devraient se tenir entre le 11 et le 25 mai.
La coalition au pouvoir est donnée par les sondages battue par l’opposition travailliste.
© AFP