GÉRARD TADDEBOIS
J’aime cette image…
Je ne peux rester insensible à la splendeur de cette image qui me parle.
Harmonie parfaite de deux êtres innocents annihilant ces barrières soutirées et tolérées pendant tant de siècles. Regards de souffrance et d’espoir. Communion d’amour de deux enfants créés à l’image de Dieu. Petites de taille mais immense est leur grandeur par l’intensité de leur message à leurs aînés, aux politiciens, à la société, aux races, aux ethnies, communautés, peuples, aux profiteurs et à ceux qui se réjouissent à écraser ou complexer ceux différents d’eux. J’aime cette réflexion de Jean-Marie Bigard : « Nos différences il ne faut pas les combattre mais les additionner. »
Je vois tant de siècles de souffrance dans le regard de cette fille. Je vois aussi un regard de regret, d’espoir et de lumière dans le regard de l’autre. Leurs accolades dressent un pont pour un monde lumineux taillé en symbiose dans l’Ébène et L’Ivoire. Deux extrémités œuvrant pour une société plus harmonieuse et tolérante. Tous les éléments se mélangent en harmonie pour créer un tableau émouvant et de toute beauté. Nous avons nos affinités et ce serait hypocrite de dire que nous pouvons tout aimer de l’autre. Mais cette peinture ne fait pas de distinction. Elle nous parle et nous demande de penser à nos enfants, de renvoyer aux donjons le relent d’intolérance qu’on végète en nous. Elle ne nous demande pas d’oublier nos valeurs et notre identité mais nous demande tout simplement dans le respect, la tolérance et l’amour d’unir nos richesses respectives.