Le kick-boxing mauricien est revenu de sa toute première participation à une étape de la Coupe du Monde en Turquie avec une médaille d’or et une de bronze. Si Fabrice Bauluck s’est de nouveau transcendé, cette fois en full-contact, le jeune Jean-Naël Ravina a réussi son baptême du feu international en se retrouvant sur la troisième marche du podium. De quoi satisfaire l’entraîneur national, Judex Jeannot, qui avance que ses protégés, avec chacun ses propres objectifs, se sont retrouvés à leur place lors de cette compétition qui a attiré 2478 participants en action sur cinq rings et huit tatamis.
« Les tireurs ont évolué à 70 % de leurs possibilités pour cette première sortie internationale de la saison », avance Judex Jeannot. Son seul regret demeure que Warren Robertson n’ait pu se retrouver sur le podium, en raison d’un arbitrage qu’il qualifie de « très moyen », lors de son quart de finale. « Il écope d’un point négatif au troisième round, après qu’il a réalisé un middle-kick. C’est de la fiction. Sinon, il aurait certainement remporté son combat. De plus, Fabrice Bauluck a été injustement expulsé du coin du ring ». Reste qu’il souhaite que cette défaite fasse du bien au champion du monde juniors. « Certes, Warren n’a pas réalisé une belle boxe. Il devra maintenant vite réagir, surtout au niveau psychologique ».
Selon l’entraîneur national, le huitième succès de Fabrice Bauluck lors d’une étape de la Coupe du Monde ne souffre d’aucune contestation. Et ce, même s’il peut s’améliorer davantage. « Il était certainement supérieur, mais je n’ai pas réellement aimé sa boxe au niveau des poings. Il devra vite retrouver son meilleur niveau, pour éviter toute mauvaise surprise lors des prochains championnats du monde », souligne-t-il. Par contre, il se dit agréablement surpris de par la prestation de Jean-Naël Ravina. « Il m’a étonné et m’a fait penser à Mervin Bavajee. Soit un tireur laborieux en salle, mais efficace sur le ring. Il a réalisé un très bon parcours dans cette compétition, mais la fatigue a joué contre lui lors de la demi-finale face à un adversaire mieux loti ».
Quant à Bryan Jameer, il s’est arrêté au stade des huitièmes de finale, mais face à un Turc pétri de qualités, qui s’est imposé tant en low-kick qu’en full-contact. « Je ne peux rien reprocher à Bryan qui s’est battu jusqu’au bout. Son adversaire sera certainement celui qui participera avec les faveurs des pronostics aux Mondiaux », soutient Judex Jeannot. Une nouvelle fois donc, le kick-boxing mauricien ne revient pas les mains vides d’une édition de la Coupe du Monde. « Nous en étions à notre dixième participation et nous avons à chaque fois décrocher au moins une médaille d’or », précise-t-il. Serait-ce donc encore le cas lors de l’échéance prévue en Hongrie le mois prochain ? « Ce sera plus compliqué que la Turquie, vu que tous les participants aux Mondiaux seront présents. Ce sera comme des mini-championnats du monde », prévient Judex Jeannot. Néanmoins, ce dernier demeure confiant que Fabrice Bauluck, Warren Robertson, James Agathe et Cedrick Dinally justifient les espoirs placés en eux.
Pas de répit pour Jean-Naël Ravina
Après près de onze heures de voyage, suite à son périple en Turquie, Jean-Naël Ravina n’a pas réellement eu de répit à son arrivée à Maurice, mardi dernier. Le tireur d’origine rodriguaise, après deux heures d’attente à l’aéroport de Plaisance, a du embarquer sur le vol à destination de son île natale à 16 h. Ce départ pour le moins précipité faisait suite à des arrangements effectués par la Commission des Sports de Rodrigues, alors que Ravina aspirait à quelques jours de vacances à Maurice.