La Cour intermédiaire s’est montrée clémente envers Michel de Ravel de L’Argentière, reconnu coupable sous 21 charges d’attentat à la pudeur sur mineures, dès les années 80. L’homme d’affaires a échappé à la prison, ayant uniquement eu à s’acquitter d’amendes et de faire preuve de bonne conduite. Une décision qui n’a pas manqué de déplaire aux victimes et à leur proche.
Jean-Patrick Ferrat, porte-parole de l’Ong Pedostop, qui était aux côtés de ces victimes, soutient que « cette sentence n’est pas à la hauteur des dégâts causés par ce pédocriminel » et que cela aura un effet « déstabilisant pour les victimes ».
Michel de Ravel de l’Argentière, âgé de 57 ans, a été gratifié d’un acte de miséricorde de la cour, qui a considéré que son état de santé, qui se détériore, « ne lui permettra pas de passer du temps en prison ». Une sentence qui a surpris les victimes qui étaient présentes en cour, mais également les Ong qui militent pour les victimes d’abus sexuels.
Jean Patrick Ferrat, porte-parole de l’Ong Pedostop, se dit « choqué par la clémence de la cour », avançant que Pedostop « milite pour que les victimes d’agressions sexuelles bénéficient d’un maximum de soutien quand elles arrivent à l’étape des dénonciations et des accusations ».
Il est d’avis que cette sentence aura un « effet néfaste » sur les victimes qui ont des difficultés à dénoncer leurs agresseurs. « Les victimes sont déstabilisées par cette sentence. Quel exemple que cela donne à notre société ? Ne voulons-nous pas une société qui protège nos enfants ? La pédophilie est un acte criminel et les sanctions pénales pour ce délit sont claires. Il est ainsi difficile de comprendre la décision de la magistrate », explique-t-il.
Du côté de Pedostop, des correspondances seront envoyées au bureau du Directeur des poursuites publiques ou encore à l’Omdusperson for Children « pour exprimer notre désarroi ».
Jean Patrick Ferrat poursuit : « Dans les références internationales dans lesquelles nous puisons, un tel acte n’aurait pas valu une telle clémence de la cour. » Dans le milieu légal, certains juristes ont fait part de leur incompréhension face à cette sentence qui, pour certains, « ne semble pas être juste ».