- Les syndicats sollicitent l’intervention du Premier ministre
La direction du Central Electricity Board (CEB) veut mettre un terme aux négociations collectives avec les syndicats de cette organisation. Cette décision a été communiquée au président de la Central Electricity Board Staff Association (CEBSA), Jean Clency Bibi, qui n’est pas en faveur d’un “deadlock”.
Lors de la consultation budgétaire avec le Premier ministre le 8 mai dernier, il a saisi l’occasion pour évoquer cette affaire. Le chef du gouvernement a demandé au ministre du Travail de « look into the matter ».
« Bien que la loi sur les statutory bodies (accounts and audit) ait été modifiée en abrogeant l’article 7B relatif à la rémunération et aux avantages sociaux du personnel d’une organisation statutaire, il n’y a toujours pas de négociation sérieuse au CEB. Alors que le gouvernement a annoncé des amendements à la législation du Travail pour protéger davantage la classe ouvrière, il est regrettable que le principe déjà établi dans la loi sur l’égalité des chances ne soit pas respecté pour la négociation collective », a souligné Jean Clency Bibi.
Ce dernier devait expliquer au Premier ministre que la direction du CEB continue à faire la sourde oreille en ce qui concerne les négociations collectives.
« Même si la loi comprend une clause sur la nécessité des négociations collectives, la direction du CEB continue à être indifférente. D’ailleurs, la direction nous a même fait parvenir un message verbal, indiquant qu’elle compte mettre un terme aux négociations collectives. La réunion du conseil d’administration se tiendra ce vendredi et à l’issue de cette réunion, une lettre officielle sera remise aux syndicats du CEB. Mais il n’y a jamais eu de négociation collective comme cela aurait dû être. Alors comment mettre un terme à quelque chose qui n’a même pas commencé ? » déplore le président de la CEBSA.
Ce dernier a profité de la réunion consultative avec le Premier ministre, dans le cadre de la prochaine présentation budgétaire, pour lui faire part de cette affaire. « Le Premier ministre a été à notre écoute et a, par la suite, demandé au ministre Soodesh Callichurn qui était présent à la réunion de se pencher sur le problème », a affirmé Jean Clency Bibi.
« Je serai en voyage à l’étranger pour une semaine et dès mon retour, je prendrai contact avec le ministre Soodesh Callichurn pour décider de la marche à suivre. Nous n’accepterons pas que la direction du CEB mette un terme aux négociations collectives. Nous voulons que les conditions d’emploi s’améliorent au sein du CEB », a ajouté le syndicaliste.