Plus de deux mois que les élections du Pharmacy Council ont eu lieu et le nouveau “board” de cet organisme n’est toujours pas en fonction. La cause : le retard du gouvernement à nommer, comme stipulé dans la Pharmacy Council Act, sept autres personnes devant siéger dans cette instance de direction, outre les huit membres élus par les pharmaciens du privé et du service public. Les élus de même que plusieurs membres de la profession font part de leur « agacement » devant la lenteur du gouvernement à décider du choix de ses sept nominés.
D’après la loi, le “board” de l’Ordre des pharmaciens est composé de 15 personnes, dont sept nominés comme suit : un représentant du ministère de la Santé, un représentant du PMO, un représentant du SLO, un autre du ministère de l’Éducation (une personne du secteur de l’enseignement supérieur) et trois personnes nommées par le ministre de la Santé. Ce n’est qu’après la publication dans la Gazette offi cielle par le ministère de la Santé de tous les noms, faisant partie du nouveau “board” du Pharmacy Council, que cette instance de direction peut commencer à fonctionner. Et lors de la première réunion, les membres doivent obligatoirement élire une “chairperson”.
Or, plus de deux mois après les élections, le Cabinet n’a pas encore pris de décision au sujet des nominés. « Ce retard prolongé pour l’installation du nouveau board cause pas mal de soucis dans le bon fonctionnement de l’organisme. En tout cas, cette situation a un impact sur le travail du Pharmacy Council », dit un élu aux dernières élections. Cinq des huit élus ont siégé dans le précédent “board” et sont de ce fait familiers aux rouages et fonctionnement de ce conseil. Selon ces derniers, même si le Registrar assure le travail administratif, « il ne peut prendre des décisions majeures au nom du Council ». À titre d’exemple, on cite les actions disciplinaires dans le cas des pharmaciens qui enfreindraient la loi. « Si jamais le Council reçoit des plaintes à propos des délits graves impliquant un pharmacien, le Registrar ne pourra agir sans passer par le “board”. Il y a des procédures à suivre comme la mise en place des comités d’enquêtes », expliquent nos interlocuteurs.
Le nouveau “board” devra aussi donner son accord au programme du Continuous Professional Development et cette question fait partie des « urgences » des nouveaux dirigeants du Council. « Priorités » du futur “board” Idem pour l’organisation des prochains examens visant l’enregistrement des nouveaux pharmaciens et lesquels sont prévus à la fi n de ce mois. L’éventuelle introduction d’un Code of Practice pour les pharmaciens, donnant lieu à encore beaucoup de divergences dans la profession, compte aussi parmi les « priorités » du futur “board”. « Il y a tant de questions à régler. Il est donc temps que le nouveau “board” commence à travailler », disent nos interlocuteurs, visiblement agacés.
Par ailleurs, depuis l’année dernière les responsables du Pharmacy Council se trouvent devant une demande insistante des pharmaciens du privé, à savoir, une réglementation pour les heures d’ouverture des pharmacies commerciales, en raison des pratiques abusives de la part de quelques propriétaires de ces officines. Même si cette question a priori ne fait pas partie des attributions du Pharmacy Council, des pharmaciens de carrière estiment que « cette autorité devrait en discuter » car cela, soulignent-ils, concerne directement la profession. « C’est une question importante qui doit avoir l’attention du Pharmacy Council et il est du devoir aussi de cet organisme d’informer les autorités concernées du mécontentement qui prévaut à ce sujet », dit sur un ton d’agacement un vieux routier de la profession.