Maurice se classe en deuxième position derrière l’Afrique du Sud avec un score de 70, contre 86 pour ce dernier. C’est ce que révèle l’Absa Africa Financial Markets Index 2021, devenu au fil des années un Benchmark pour les investisseurs internationaux sur les marchés financiers régionaux. Les spécialistes retiendront que Maurice est parvenue à conserver sa deuxième place sur le continent, malgré l’impact négatif du Covid-19.
Maurice fait toutefois moins bien que l’année dernière (avec un score de 79). Par contre, il faudra faire attention aux nouveaux venus dans le Top 5 africain cette année, soit le Ghana et l’Ouganda. Commentant la situation du marché financier à Maurice, le rapport parle de « robust legal and market environment dampened by low liquidity ». En troisième position du classement, derrière Maurice, figure le Nigeria (63), suivi du Ghana (62), de l’Ouganda et du Botswana.
Avec un score de 70, Maurice obtient sa meilleure note (90) au critère Legality and enforceability of standard financial markets master agreements. Le pays fait bien également en termes de Market transparency, tax and regulatory environment avec un score de 83. Mais il doit faire des efforts notamment à deux niveaux où son score demeure faible : Access to foreign exchange (55) et Market depth (57). Au classement général, Maurice se trouve à la huitième placeau chapitre de l’“Access to foreign exchange” et à la sixième placeà) l’item de la “Macroeconomic opportunity”.
Le rapport relève cependant : « South Africa, Mauritius and Nigeria maintain their lead in the index, despite having lower overall scores than last year’s. Ghana and Uganda enter the top five for the first time, both earning points for progress in the enforceability of standard master agreements. Seychelles had a challenging year, experiencing severe exchange rate volatility. It falls five places in the index, the only country with scores falling in all six pillars. »
S’agissant du Pillar 1, qui concerne la taille et la liquidité des marchés de capitaux domestiques, le rapport souligne que la capitalisation boursière a augmenté dans presque tous les pays faisant partie de l’indice. Le ratio de la capitalisation boursière sur le PIB a atteint 79% pour Maurice, contre 42% l’année dernière. « The Financial Services Commission made several changes to the capital market regulatory frameworks, including narrowing down the definition of reporting issuers and exempting foreign companies that fall into this category from specific disclosure requirements. According to one respondent, these changes will definitely make Mauritius and the Stock Exchange of Mauritius a more compelling capital-raising for niche international issuers. »
L’Absa Africa Financial Markets Index prend tout son sens cette année après la pandémie alors que les économies africaines traversent une phase transitoire majeure caractérisée notamment par un intérêt accru des investisseurs étrangers. Toutefois, les scores moyens cette année ont décliné de 50,8 à 46,4 points avec seulement sept pays franchissant la barre de 50 points. Le Malawi, l’Égypte et l’Ouganda sont parmi les pays qui ont le plus amélioré leur score.
En fait, l’indice Absa Africa Financial Markets évalue le développement des marchés financiers dans 23 pays et met en évidence les économies qui offrent l’environnement le plus favorable à l’efficacité des marchés. L’objectif est de montrer les positions actuelles, ainsi que la façon dont les économies peuvent améliorer les cadres du marché pour soutenir l’accès des investisseurs et la croissance durable. L’indice évalue les pays selon six piliers : la profondeur du marché, l’accès aux devises, la transparence du marché, l’environnement fiscal et réglementaire, la capacité des investisseurs locaux, l’opportunité macroéconomique et l’applicabilité des contrats financiers.
L’indice, qui en est à sa cinquième année, se développe avec l’introduction de nouveaux indicateurs. La disponibilité des produits financiers durables, tels que les obligations et actions vertes, contribue au score de la profondeur du marché. Les politiques qui encouragent l’émission et la négociation de ces produits, ainsi que celles qui visent à atténuer les risques financiers contre les risques financiers liés au climat, font partie du score de l’environnement réglementaire.