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PTR : « Zot ler inn fini ! Titanic pe koule… »

  • Le leader du PTr : « Tan ki pa pou ena konfians pa pou ena kroisans », a avancé le leader rouge

A Port-Louis, à l’entrée même de la rue SSR (ex-rue Desforges), où le Parti Travailliste a réuni ses « diehards », les orateurs ont été unanimes à réclamer les élections générales, thématique centrale de leur meeting. « Zot ler inn fini. Titanic pe koule », a martelé Navin Ramgoolam. Il a lancé un défi au Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth,au sujet de la partielle au No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) : « Donn eleksion parsiel nou touf twa laba mem dan sirkonskripsion to papa », dit-il.

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Le leader du PTr a axé son intervention avec des attaques contre le MSM et son leader qualifié de « linpos ». « Linpos dir ou donn li ankor enn nouvo manda. Li ena manda, li finn gagn bokou manda : manda Sun Trust, manda MedPoint, manda Angola $ 42 M), me popilasion zame finn donn twa enn manda. 2014 papa ki ti prezante kom Premie minis. Papi inn donn piti pos Premie minis san pass par eleksion », dit-il. Et de réclamer que le Premier ministre fixe les législatives au plus vite. « Donn eleksion zeneral to pou kone. Mo finn pass eleksion trwa fwa pou vinn Premie minis. Si papa finn fer li rant par linpos an 2017, lepep pou fer li boure par lafnet an 2019 », a-t-il rétorqué.

Par ailleurs, Navin Ramgoolam a estimé que Pravind Jugnauth n’a « ni le sens du leadership, ni la capacité, et encore moins la vision nécessaire », pour assumer le poste de Premier ministre de son propre chef. « Donn eleksion, Morisien pankor blie traizon ki finn fer an 2017 ek se ki finn fer apre », a-t-il répété.

Navin Ramgoolam est revenu sur l’idée qu’avec le PTr au pouvoir, il y aurait une vraie rupture. « Mais il faudra que cela se fasse dans l’unité parce qu’il faudra une vraie rupture après les élections », a-t-il ajouté. Au cours de son intervention, le leader rouge s’est évertué à réfuter la demande de Pravind Jugnauth auprès de la population de le juger sur la base de « son bilan et de son comportement ». Il a affirmé que l’Alliance Lepep avait été élue selon la promesse d’un « nouveau miracle économique sous la direction du tandem SAJ-Lutchmeenaraidoo ». Or, dit-il, les deux se sont départis de la scène politique et « au lieu d’un miracle, la population a eu droit à un mirage ».

Plus tard, il soulignera la « situation catastrophique » dans laquelle se trouve l’économie du pays. « L’agriculture est menacée de mort, le secteur touristique et le secteur financier connaissent un ralentissement, la dette publique est en hausse au point que chaque Mauricien naissant se retrouve aujourd’hui avec une dette de Rs 300 000 au-dessus de sa tête », lance-t-il. Les promesses n’ont pas été tenues, laisse-t-il entendre, avant de pointer du doigt que « le grand problème du gouvernement réside dans le manque de confiance ». Sans la confiance, il n’y a pas de croissance, devait-il mettre en avant. Et d’égrener par la suite toutes les promesses « non tenues du gouvernement ».

Il est revenu sur les problèmes qu’a rencontrés Air Mauritius, qui a acquis des avions « à un moment inopportun », et le départ de Megh Pillay, « qui effectuait un bon travail ». Il a également évoqué les « prêts sans garantie » accordés par la State Bank of Mauritius. Quant à l’achat des caméras de surveillance par Mauritius Telecom au coût faramineux, Navin Ramgoolam, se posant en futur Premier ministre, a anticipé une commission d’enquête à ce sujet.

Pour le leader du Labour, les trois “secteurs” les plus florissants sous l’actuel gouvernement sont les « scandales, la corruption et le népotisme ». Au sujet du népotisme, il a dénoncé la nomination par Pravind Jugnauth de ses parents et autres proches à des postes-clé de l’État.

Le leader du Ptr est aussi revenu sur « la politique de rupture » qu’il compte introduire s’il revient au pouvoir. Cette rupture commencera au sein même de son parti où, affirme-t-il, « certains devront accepter de céder leur place aux plus jeunes ». Dans le même élan, il a annoncé qu’un tiers des postes ministériels d’un gouvernement travailliste sera confié aux femmes. Tel sera également le cas pour les PPS, a-t-il poursuivi, avant d’annoncer que la loi sera amendée afin que ce soit également le cas dans les conseils d’administration. Il a aussi souligné que son équipe en vue des législatives sera composée « d’un bon mélange de l’expérience et de la jeunesse ».

Qui plus est, le leader du Ptr s’est lancé dans une panoplie d’annonces : la présentation de plusieurs législations dont l’Economic Offenders Bill; des dispositions prises pour qu’un candidat battu aux élections générales ne soit pas nommé au poste de Speaker; un hôpital pour les personnes âgées et des spécialistes compétents pour le traitement du cancer; et un hôpital pour animaux maltraités dans le pays. Des mesures ont aussi été évoquées à l’intention des éleveurs et des planteurs. Et d’estimer que ces derniers doivent obtenir Rs 2 500 par tonne de canne, être mieux rémunérés pour la bagasse, tout en souhaitant par là même qu’ils deviennent actionnaires des compagnies produisant énergie électrique et rhum, entre autres. Parmi les autres mesures annoncées figure également la promesse d’une baisse du prix de l’essence et du diesel dès son éventuelle arrivée au pouvoir à la suite des prochaines législatives.


Le « hardcore » travailliste présent à Port-Louis

Le “hardcore” travailliste a manifesté en force sa présence hier devant la municipalité de Port-Louis. Contrairement aux précédents meetings organisés par le Ptr en ce lieu par le passé, l’estrade n’était pas placée dans l’enceinte de la municipalité, mais devant son portail, afin de faire face à la rue SSR (ex-rue Desforges). La foule était donc compacte autour de l’estrade et à l’entrée de la rue SSR, et portant jusqu’aux environs de la rue Bourbon. Aucune mention n’a été faite par les principaux orateurs des autres partis de l’opposition.
Les attaques se sont surtout focalisées sur le MSM et son leader, Pravind Jugnauth. La principale préoccupation de cette foule plutôt bon enfant ayant fait le déplacement dans la capitale était la situation dans les autres meetings et les alliances éventuelles qui pourraient être conclues lors des prochaines élections générales. Le meeting des rouges a débuté par l’expulsion des journalistes de la MBC exprimée haut et fort par Patrick Assirvaden, président du Ptr. Ces employés de la MBC ont dû tout de même suivre le meeting et entreprendre leur travail dans une rue latérale.
Patrick Assirvaden devait ensuite donner le ton en s’attaquant directement au MSM et à son leader Pravind Jugnauth. « Pourquoi demande-t-il un nouveau mandat ? » s’est-il interrogé. « Est-ce pour doubler la dette publique, qui est estimée à Rs 315 milliards, pour renouveler les pertes de la SBM et d’Air Mauritius, sans compter les dépenses occasionnées par la mauvaise gestion de l’affaire BAI et de Betamax ? ». Ces thèmes ont été repris par les différents orateurs, dont Anil Bachoo, Arvin Boolell et Shakeel Mohamed, qui ont fait de courtes interventions avec un accent particulier sur la nécessité de tenir les élections générales au plus vite.

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