L’aile féminine du Mouvement patriotique (MP) monte au créneau en ce qu’il s’agit de la recrudescence des violences faites aux femmes. Neena Ramdenee plaide pour que « nous ne restions plus spectateurs de ces dérives » après « les chiffres établis par la Cour suprême qui démontrent que de 2011 à 2017 la violence domestique a augmenté par 70 % à Maurice ».
La conférence de presse de samedi a été exclusivement axée sur le thème de la violence domestique. « Tou le zour pe tann violans kont fam », s’insurge Neena Ramdenee qui pointe du doigt certains fléaux comme la drogue, l’alcool et l’addiction aux jeux, qui seraient, selon elle, en grande partie responsable « ki zom pe lev lame lor fam ».
Quant à Tania Diolle, elle plaide pour que « le viol conjugal soit inscrit au Code pénal à la section 249 ». Elle recommande, par ailleurs, la construction de shelters pour les femmes battues et une police de proximité pour que les personnes qui sont sous un Protection Order soient plus en sécurité. Tania Diolle égratigné la ministre de l’Égalité des genres, car, selon elle, « Fazila Jeewa-Daureeawoo, qui porte plusieurs casquettes ministérielles, est une ministre part-time qui tarde à s’atteler à ses tâches ».
L’autre intervenante, Elizabeth Jean, a mis l’emphase sur les violences sexuelles, physiques et psychologiques faites aux jeunes filles, notamment en ce qui concerne les mariages et les grossesses précoces. « La place des enfants n’est nullement dans un lit conjugal », a-t-elle affirmé et lance un appel au gouvernement pour qu’il procède à un recensement des jeunes de moins de 16 ans qui sont dans cette situation. Elizabeth Jean rappelle que « l’Etat a signé une convention internationale sur les droits des enfants ».