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Aret Kokin Nu Laplaz : Bel Ombre le champ d’une bataille juridique

Ils ne sont pas au bout de leurs peines. Les activistes d’Aret Kokin Nu Laplaz repassent en cour mardi pour un détail technique, voire linguistique. Suite à la plainte soumise contre l’octroi d’une EIA Licence aux promoteurs d’un projet de développement hôtelier à Bel Ombre, ces derniers sont dépités des retombées de leur première parution. Ils dénoncent le manque d’intérêt de l’État dans cette affaire pour la sauvegarde du patrimoine naturel du pays et dénoncent la « supercherie » de l’EIA.

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Le cas qu’AKNL a logé en cour contre les promoteurs du projet hôtelier à Bel Ombre, West Coast Limited, risque de tomber à l’eau. Yan Hookoomsing et Carina Goundan, tous deux membres d’AKNL, sont découragés. Après avoir respecté le délai de 21 jours pour livrer un combat juridique contre West Coast Limited, les activistes d’Aret Kokin Nu Laplaz sont dépités. « Nous n’avons eu que 21 jours pour faire tout le travail du ministère de l’Environnement », ironise Yan Hookoomsing.

Avec l’aide d’experts en la matière, le collectif parvient à soumettre les documents nécessaires pour contester juridiquement le projet — jugé potentiellement dangereux pour l’écosystème marin de la région —, mais se font recaler d’entrée pour un détail linguistique. « Nous avons un hearing mardi pour débattre sur la confusion qu’il y a eue entre minister et ministry », explique Carina Goundan. « Nous allons débattre sur quelque chose qui n’a rien à voir avec le réel sujet du problème. Tout cela n’est qu’une perte de temps ! »

Ce qu’AKNL dénonce par ailleurs, c’est surtout la démission de l’État dans cette affaire, alors que ce dernier aurait dû œuvrer dans l’intérêt du citoyen et pas du gros promoteur. Carina Goundan nous explique qu’alors que la loi stipule que le citoyen lambda ne doit pas être inquiété pour des détails d’ordre technique, c’est exactement le contraire de ce qu’il se passe. « Le tribunal de l’Environnement le dit noir sur blanc qu’un citoyen doit être inquiété le moins possible pour ce genre de détail. Le citoyen doit-il donc être un spécialiste juridique pour pouvoir contester un projet en Cour ? » s’interroge Yan Hookoomsing.
Autre coup de massue, AKNL apprend qu’il n’a pas de locus standi, et n’a pas le droit de faire appel et de contester le projet. « Cela veut tout simplement dire que les citoyens n’ont pas le droit de faire appel d’un EIA », déplore Yan Hookoomsing. Il poursuit : « Il faut une remise en question totale du système d’EIA. » « Tout est fait pour empêcher le public d’exercer son droit. Ce ne sont que des prétextes fallacieux », ajoute ce dernier.

AKNL dénonce ce système qui, selon lui, ne fait que pénaliser le citoyen lambda. « Le tribunal de l’Environnement doit tenir ferme contre ces manœuvres », soutient-il. À savoir que cela fait plusieurs mois depuis qu’AKNL travaille pour contester l’octroi de l’Environmental Impact Assessment (EIA) Licence au groupe West Coast Leisure Ltd, le 14 août dernier. Ce sont quelque 500 mètres de plage dans le Sud de l’île à Bel Ombre, dont cinq zones naturelles sensibles, qui seraient menacées de mort. Affaire à suivre.

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