Fin de suspense cet après-midi. L’exercice annuel de la présentation du Budget est attendu pour certains avec beaucoup d’excitation. Et au milieu de cette frénésie, le gouvernement trace ses plans pour le développement économique du pays et l’amélioration de nos institutions.
Dans le milieu des opérateurs économiques, on estime que la présentation du Budget de cet après-midi ne doit aucunement ressembler à un « Business as usual budget ». D’autant que les prévisions économiques du Fonds monétaire international et de Statistics Mauritius portent sur une croissance de l’ordre de 3,9% en 2018.
L’industrie sucrière, incluant les planteurs, espère des mesures d’accompagnement pour pouvoir résister à la baisse conséquente du prix du sucre. Le secteur manufacturier local anticipe, lui, un coup de pouce pour ce qui est de la réduction de la “Corporate Tax” qui, propose-t-on, devrait être ramenée à 3% sur une période de huit ans. Son autre souhait: un “Investment Tax Credit” de 5% sur trois ans.
Le secteur des services financiers, en particulier celui du “Global Business”, s’attend à une révision de la politique fiscale régissant les opérations des sociétés offshore, tout en gardant en tête l’importante contribution (autour de 12%) du secteur au Produit intérieur brut du pays.
L’industrie touristique se prépare à une baisse de croissance des arrivées cette année bien que s’agissant des recettes par touriste, les récentes données officielles indiquent une amélioration par rapport aux années précédentes. Le produit touristique doit être soutenu, font ressortir les opérateurs de ce secteur, compte tenu du poids de cette industrie dans l’économie nationale.
Le secteur privé s’attend à ce que le budget 2018-2019 donne une impulsion à la stratégie africaine de Maurice, témoigne de la volonté du pays de se tourner résolument vers l’innovation technologique, et développe efficacement de nouveaux pôles de croissance tels l’économie bleue et l’Educaton Hub”.
La gouvernance, les opérateurs économiques pensent qu’il faut un plan clair contenant des mesures pouvant déboucher sur une réduction de la dette publique. Les questions concernant l’amélioration soutenue du cadre de facilitation des affaires, le renforcement des institutions publiques, la hausse de la productivité de la main-d’œuvre retiennent également l’attention des opérateurs économiques.