Les nombreux amateurs de Jazz se frottent les mains ! Et pour cause : ce dimanche 7 avril marque le début du festival annuel qui se déclinera durant les quatre dimanches de ce mois, Mama Jazz. Pour sa quatrième édition, l’événement proposé par les deux cofondateurs, Jerry Léonide et Gavin Poonoosamy, propose des affiches les unes plus alléchantes que les autres. Découvertes…
Le festival Mama Jazz fédère, année après année, de plus en plus de mélomanes avertis. Pour sa quatrième édition, qui se déroulera au Caudan Arts Centre, à Port-Louis, chaque dimanche d’avril, de 18h à 19h30, Jerry Léonide et Gavin Poonoosamy proposent aux fans de venir découvrir quelques nouveaux talents locaux et internationaux, et d’apprécier de grosses pointures du genre…
Ce dimanche 7 avril, le coup d’envoi sera donné par des artistes américains, et non des moindres. En effet, ceux qui se rendront au Caudan Arts Centre ce dimanche découvriront – ou apprécieront en live – Cory Henry et Taron Lockett. Le premier nommé, deux fois récompensé aux Grammy Awards (en 2014 et en 2015), profitera de ce concert pour présenter son projet, The Revival, avec la complicité de son compère, Taron Lockett. Il sera aux claviers tandis que Lockett officiera, lui, à la batterie.
Présenté comme un des artistes les plus excitants de son époque, Cory Henry, du haut de ses 31 ans, jouit déjà d’une riche réputation, ayant en effet collaboré avec des grands noms contemporains tels que “Le Boss”, Bruce Springsteen. L’homme a également travaillé dans divers registres musicaux, notamment avec des formations de RNB, P. Diddy, Boyz II Men, ainsi que des artistes très solides comme Michael McDonald, Kenny Garrett… À signaler aussi sa prestation en compagnie des légendaires The Roots de Philadelphie.
Présenté comme « la surprise » de cette quatrième édition de Mama Jazz, Kent réconciliera les grands amateurs de cette musique par le biais de son “line-up” très costaud. En effet, Kent est présenté comme « un quintet prestigieux ». Les organisateurs de l’événement évoquent « une réunion inédite de forces de la nature pour un concert d’exception en guise de clôture ». Et de poursuivre : « Mama Jaz propose une création avec beaucoup d’amour et de soleil en alignant les musiciens les plus en formes de notre histoire contemporaine ! Linley Marthe, Philippe Thomas, Patrick Desvaux, Christophe Bertin et Jerry Léonide seront sur une même scène pour le plus grand plaisir des fans. Ce grand concert est un hommage à tous nos aînés et un discours pour les futurs. » Kent se produira le dimanche 28 avril en guise de clôture de cette 4e édition du festival.
Pour les moins connaisseurs, il est bon de rappeler que Linley Marthe est considéré comme l’un des plus grands musiciens vivants, ayant longtemps joué avec Jo Zawinul. Il évolue présentement avec Chris Potter. Philippe Thomas, une « légende vivante », estiment Jerry Léonide et Gavin Poonoosamy, est un « magicien du séga et du Be Bop, et est l’incarnation de la trompette Jazz ».
À leurs côtés, on entendra Patrick Desvaux, « aussi humble que puissant, et doté d’une virtuosité guitaristiquement indéniable et également un compositeur splendide ». Christophe Bertin, le batteur « le plus sollicité de Maurice, à la dynamique unique et aux tempéraments multiples, aux points, sur mesure », fait partie du quintet. Idem pour Jerry Léonide, « monstre sacré d’une génération qui arrive à maturité, grand pianiste, énorme musicien et, pour l’occasion, sage directeur musical ».
Et parallèlement, les dimanches 14 et 21 avril, Mama Jazz présentera, respectivement, la talentueuse artiste sud-coréenne BuYoung Lee et son trio, et le Quintet Samuel Laval. Détentrice d’un Korea Pop Music Award pour meilleur album de Jazz (2016), BuYoung Lee est une référence mondiale. Vocaliste à la technique fine, rare, unique, faisant l’unanimité dans le circuit classique, jazz et populaire asiatique, ses performances sont émouvantes de profondeurs et d’âme, savamment encadrées par deux musiciens impressionnants de sensibilité.
Samuel Laval est issu d’une jeune vague pionnière et courageuse. Il a côtoyé les plus grands de la scène populaire autant que de la niche Jazz, élève émérite de José Thérèse, Ernest Wiehe et Philippe Thomas. Il proposera ses compositions en primeur et en force, s’arrachant toujours pour que conséquentes soient les notes et, denses, les harmonies. Imposera, au sein de son cercle de grands musiciens, son interprétation d’un nouvel horizon du Jazz. Grand concert pour une confirmation ! Info utile pour les puristes : le Quintet Samuel Laval est composé des prodiges Patrick Desvaux (guitare), Jocelyn Armandine (clavier), Steve Desvaux (basse), Jalil Auckbaraullee (batterie), et Samuel Laval (saxophone). Pour les deux cofondateurs de Mama Jazz, « c’est le coup de cœur des fans de jazz mauricien ».
Ceux-ci espèrent que cette 4e édition sera encore plus dense et plurielle que les trois premières, avec une affiche aussi éclectique que de haute facture. Rappelons que le 30 avril est la Journée internationale du jazz, décrétée par l’Unesco. Le festival s’inscrit d’ailleurs dans cet esprit.
Billetterie
Les billets pour les concerts du festival Mama Jazz sont à Rs 500 et sont déjà en vente depuis mars dernier. Ils sont aussi disponibles en ligne sur les sites d’Otayo, du Caudan Arts Centre et MariDeal. De plus, les jours de concerts, on pourra les acquérir à partir de 17h au Caudan Arts Centre.
Les organisateurs de Mama Jazz rappellent qu’il n’y a pas de place réservée ou numérotée pour les grands concerts. Le public est prié de s’organiser en conséquence : un billet pour une place; premier arrivé, premier assis. Une facilité d’accès sera donnée aux fauteuils roulants. Il est alors recommandé d’informer la billetterie à l’achat du billet pour que les dispositions soient prévues à l’accueil les jours de concert.