Tarkesswar Busgeet, qui était détenu à la prison de Beau-Bassin pour un délit lié à la drogue, a recouvré la liberté après avoir saisi la Cour suprême pour contester la décision de la Bail and Remand Court (BRC) de ne pas lui accorder la liberté. Il a eu à fournir deux cautions de Rs 200 000 et à signer une reconnaissance de dettes de Rs 1 M.
Tarkesswar Busgeet avait été arrêté le 16 décembre 2017 par des enquêteurs de l’ADSU de Grand-Baie avec 811 g de gandia et 50 plants de cannabis. La drogue était estimée à une valeur marchande de Rs 836 000. Réclamant la liberté sous caution, ce planteur de Petit-Raffray s’était heurté à deux reprises au refus de la BRC. Il fait face à des accusations provisoires de “drug dealing; cultivating cannabis plants” et “possession of cannabis for the purpose of distribution”. Dans son affidavit pour sa demande de remise en liberté, Tarkesswar Busgeet avait fait état des « conditions d’hygiène déplorables » à la prison, avançant avoir « subi une intervention chirurgicale alors que je souffrais d’un ulcère veineux » et que « « l’hygiène est très mauvaise, car je vis avec 22 détenus dans une pièce et je suis sujet à toutes sortes d’infection ».
Il avance de plus être le seul gagne-pain de sa famille, travaillant en effet comme maçon et cultivateur de légumes, alors que sa femme suit des traitements à l’hôpital SSRN. Concernant la drogue saisie en sa possession, Tarkesswar Busgeet nie être un revendeur de drogue, ajoutant être « uniquement un consommateur de gandia », qu’il consommerait pour apaiser ses douleurs. Ainsi, lors de l’appel de l’affaire en début de semaine devant le chef juge Eddy Balancy, la Principal State Attorney, Me Dabeesing-Ramlugan, a confirmé qu’il n’y avait aucune objection à ce qu’il soit relâché sous caution.
Outre le fait de devoir s’acquitter de deux cautions de Rs 200 000, le prévenu devra se présenter au poste de police le plus proche de chez lui à deux reprises, tous les jours, entre 8h et 20h. Il devra également avoir à tout moment son téléphone portable avec lui et devra respecter le couvre-feu qui lui a été imposé, soit de rester à son domicile de 21h à 6h du matin. Le prévenu est défendu par Me Sanjeev Teeluckdharry et l’avoué Rajendra Appa Jala.