Découvrir le monde à vélo. C’est le pari fou que se sont lancé les trois jeunes de Cycling around the world. Yassine Ghallam, Nathim Cairncross et Abdullah Aragoneses Jimenez ont atterri à Maurice il y a un peu plus d’une semaine. Accueilli par une famille port-louisienne, les trois jeunes d’origine sud-africaine, marocaine et espagnole, sont tombés sous le charme de Maurice qu’ils ont découvert en sept jours seulement. Ils nous racontent leur histoire.
Parcourir Maurice à vélo, rencontrer les gens, leur parler, et surtout apprendre. Tel était l’objectif de Nathim Cairncross et d’Abdullah Aragoneses Jimenez que nous avons rencontrés à nos bureaux. et pari réussi. Nous les avons rencontrés quelques jours avant le début de leur aventure mauricienne. Casquette sur la tête, tenue décontractée, les deux jeunes hommes nous disent d’emblée « être tombés amoureux de Maurice ». « Les gens ici sont vraiment très chaleureux et aiment beaucoup parler. Si l’on doit s’arrêter pour demander notre chemin ou pour demander une information, ce n’est jamais que pour quelques minutes. Les gens prennent le temps de vous parler… des fois pendant de longues minutes et cela est formidable », nous confie Nathim Cairncross.
Agé d’une trentaine d’années, Nathim Cairncross d’origine sud-africaine en connaît un rayon dans le domaine du cyclisme. Ce globe-trotter qui a fait le trajet Maroc et Afrique du Sud à vélo, il y a quelques années, est un vrai passionné. « Nous faisons cela pour découvrir d’autres cultures, pour rencontrer des gens du monde entier. Cela peut sembler fou, mais lorsqu’on y met du coeur, tout est possible », dit-il. Rejoint il y a quelques mois par le jeune Espagnol Abdullah Aragoneses Jimenez, étudiant en Afrique du Sud, et par leur camarade Yassine Ghallam d’origine marocaine, ils décident de faire le trajet jusqu’à Maurice.
« Lorsque j’ai décidé de me joindre au groupe Cycling around the world, je n’avais rien, ni vélo, ni argent, ni équipements. Et en quelques jours seulement, je me suis retrouvé avec tout ce dont j’avais besoin. Cette expérience m’aide à grandir, à m’épanouir », relate pour sa part Abdullah 1234
Aragoneses Jimenez. A Maurice depuis plus d’une semaine, ce dernier ne cache pas sa surprise. « Nous sortons de Madagascar où nous avons fait près de 3 000 km à vélo. L’île est tellement grande que nous n’avons pu faire que 70 % du pays. En arrivant à Maurice, je ne m’attendais du tout à voir autant de bâtiments, d’infrastructures modernes, de cultures différentes, de plats aussi variés ! », avoue-t-il en riant.
Accueillis par une famille mauricienne
En effet, les jeunes hommes nous confient que malgré les recherches faites en amont sur le pays, ils pensaient tomber sur « something just like Madagascar ». Une fois atterris à Maurice, les trois cyclistes décident de faire le trajet Plaisance-Port-Louis… à vélo. « Nous ne pensions pas voir tant de bâtiments et les routes sont bien faites si l’on compare aux routes malgaches ! » lance Nathim Cairncross.
Excités, les globe-trotters nous racontent leur aventure, leurs expériences, mais surtout leurs rencontres. « Nous sommes tombés sur une famille mauricienne extraordinaire. Alors que nous ne faisions que demander quelques informations, cette famille, pourtant modeste, a décidé de nous ouvrir la porte de leur maison. Nous ne nous y attendions pas », dit Abdullah Aragoneses Jimenez.
Autre anecdote, les globe-trotters à vélo sont tombés des nues en débarquant dans un magasin de moto. « Nous devions faire l’entretien de nos bicyclettes. Après Madagascar, il fallait absolument tout revoir. En voyant le magasin Bike World, nous avons décidé de voir s’il proposait ce type de services. A notre grande surprise, les gens de là-bas ont tout pris à leur charge, et ce gratuitement. Nous leur avons raconté notre histoire et ils nous a écoutés. Cela faisait que quelques jours depuis que nous étions à Maurice et déjà nous étions sous le charme de l’hospitalité de ce peuple », raconte Nathim Cairncross.
« D’ailleurs, ce que nous avons appris au cours de nos voyages, c’est que ce sont souvent les gens les plus modestes les plus généreux, les plus accueillants. Ils partageront le peu qu’ils ont avec vous », souligne Nathim Cairncross. Les jeunes hommes qui comptent rester au pays jusqu’en janvier, mettront ensuite le cap sur la Tanzanie. « Je veux pour ma part faire du vélo jusqu’en Espagne pour aller revoir ma famille que je n’ai pas vue depuis plusieurs années. Depuis que je suis en Afrique du Sud pour mes études, je n’ai pas eu l’occasion d’y repartir », confie le jeune Abdullah Aragoneses Jimenez. Une motivation de plus pour parcourir le contient africain sur deux roues.
Les globe-trotters ont ainsi fini leur parcours en sept jours seulement. « Nous invitons tous ceux qui souhaiteraient encore nous rejoindre à vélo. Il est très important de partager ses expériences. C’est ainsi que nous parvenons à nous épanouir et à vivre des choses extraordinaires », conclut Nathim Cairncross.
Pour les vélophiles, consulter la page Facebook « Cycling around the world plus d’informations ».