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Trois astronautes de retour sur Terre après une mission marquée par des incidents

Un vaisseau russe Soyouz revenant de la Station spatiale internationale (ISS) et transportant trois astronautes russe, allemand et américain a atterri sans problème jeudi dans les steppes enneigées du Kazakhstan.

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« L’atterrissage a eu lieu (…) L’équipage du Soyouz MS-09 est rentré en sécurité sur Terre après 197 jours » en orbite, a indiqué sur Twitter l’agence spatiale russe, Roskosmos.

L’Allemand Alexander Gerst de l’agence spatiale européenne (ESA), l’Américaine Serena Aunon-Chancellor de la NASA et le Russe Sergueï Prokopiev de Roskosmos ont atterri peu avant l’heure programmée à 08h02 heure de Moscou (05h02 GMT), a précisé Roskosmos sur son site internet.

« L’équipage se sent bien après son retour sur Terre », a ajouté l’agence spatiale russe, alors que les images diffusées en direct sur les sites web de la NASA et de Roskosmos n’ont pas pu montrer l’atterrissage du vaisseau en raison d’un épais brouillard dans la steppe kazakhe.

Les secouristes sont arrivés rapidement sur le lieu de l’atterrissage et si Sergueï Prokopiev et Serena Aunon-Chancellor semblaient pâles et faibles après leur longue mission en apesanteur, Alexander Gerst a fait un grand sourire et répondu aux interviews de la télévision allemande.

Les trois astronautes ont passé plus de six mois à bord de l’ISS. Leur séjour dans l’espace a été marqué par une fuite d’oxygène fin août sur un vaisseau Soyouz russe arrimé à l’ISS et un échec de lancement en octobre d’une fusée Soyouz, censée transporter un nouvel équipage vers la Station.

C’était le premier vol de Sergueï Prokopiev, 43 ans, et de Serena Aunon-Chancellor, 42 ans, qui est également médecin. Alexander Gerst, 42 ans, était le seul à avoir déjà effectué un séjour à bord de l’ISS, en 2014.

Alexander Gerst, dont c’était la deuxième mission dans l’espace, a maintenant passé 363 jours sur la Station spatiale internationale, un record pour un astronaute de l’ESA. Il est aussi devenu le premier Allemand et le deuxième Européen à avoir été commandant de bord de l’ISS.

Il s’est envolé pour Cologne (Allemagne), où est situé le Centre européen des astronautes qui abrite leur formation et où il poursuivra sa mission.

Fuite d’air

La mission des trois scientifiques sur la Station spatiale internationale a été agitée et marquée par plusieurs incidents. Le 30 août, une fuite d’oxygène due à un minuscule trou a été découverte sur le vaisseau Soyouz MS-09 arrimé à la Station spatiale internationale, celui-là même avec lequel ils sont rentrés sur Terre.

Le trou avait été immédiatement rebouché avec succès mais la Russie a ouvert une enquête et le chef de l’Agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, avait évoqué l’hypothèse d’un sabotage. Il a parlé notamment d’un possible « acte prémédité » sur Terre ou dans l’espace.

M. Rogozine avait ensuite affirmé que les enquêteurs avaient écarté la piste d’un défaut de fabrication mais les raisons de ce trou ne sont toujours pas connues.

Le 11 décembre, Sergueï Prokopiev et un autre cosmonaute russe, Oleg Kononenko, ont effectué une sortie dans l’espace pour inspecter ce trou, qui avait provoqué une légère dépressurisation de la station orbitale. Ils ont prélevé des échantillons des résidus trouvés sur la coque et pris des images numériques de la zone.

Le retour sur Terre de Sergueï Prokopiev, Serena Aunon-Chancellor et Alexander Gerst était initialement prévu pour le 13 décembre, mais il avait dû être reporté après l’échec du lancement d’une fusée Soyouz le 11 octobre et le retour agité sur Terre de ses deux occupants, l’Américain Nick Hague et le Russe Alexeï Ovtchinine, revenus sains et saufs.

Un nouveau vol habité, qui s’est déroulé avec succès, a eu lieu le 3 décembre. Il a permis à Oleg Kononenko, à l’Américaine Anne McClain et au Canadien David Saint-Jacques de rejoindre la Station spatiale internationale, qui tourne autour de la Terre à environ 400 kilomètres d’altitude et est restée continuellement occupée octobre 2000.

La Station spatiale internationale, un rare exemple de coopération entre la Russie et les Etats-Unis dans un contexte de tensions sans précédent depuis la Guerre froide, est en orbite depuis 1998 à une vitesse de 28.000 km/heure.

Seize pays participent à l’ISS, qui a coûté au total 100 milliards de dollars, une somme en majeure partie payée par les États-Unis et par la Russie.

– AFP

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