« Depuis la décentralisation du programme en 2015, PILS et ses partenaires ont constaté l’inefficacité de cette mesure et n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme sur les répercussions néfastes de cette décision. » C’est en substance ce qu’indique le communique émis par l’ONG spécialisée dans la lutte contre le VIH-Sida suite à la décision d’Anwar Husnoo de rediriger la distribution de la méthadone vers les centres de santé publique.
PILS fait ressortir que « les nouvelles infections au VIH ont augmenté de 31% en 2014 à 38,6% en 2017, soit trois ans après que les programmes de réduction des risques (RdR) a été remis en cause par le ministre de la Santé.
De plus, 40% de nouveaux cas de VIH ont été détectés de 2015 à 2017. » Pourtant, ajoute-t-il, « face aux risques d’infection au VIH et aux hépatites virales, les outils de RdR ont fait leurs preuves : les programmes de méthadone et le programme d’échange de seringues (PES) ont conduit à une diminution de plus de 60% du taux d’incidence du VIH parmi les personnes qui s’injectent des drogues à Maurice. » Au cours de la même période, une baisse de 60% de la criminalité a été observée de 2007 à 2012. L’ONG préconise enfin un changement de paradigme et une approche holistique centrés sur les évidences. Les droits humains sont aussi primordiaux pour mettre fin aux épidémies du VIH et aux hépatites virales, selon l’ONG.