La participation des lecteurs de Week-End a contribué au financement des soins du père de famille en Inde.
Sensibles à l’appel lancé par Stéphanie Tyack, une épouse décidée à se battre pour que son mari recouvre la santé, en mars dernier, les lecteurs de Week-End se sont mobilisés et ont contribué au financement des soins de celui-ci en Inde. De retour du centre hospitalier Narayana de Bangalore, Stéphanie Tyack a tenu à remercier ceux qui l’ont soutenue et à partager une bonne nouvelle.
Dans notre édition du 3 mars dernier, Stéphanie Tyack racontait son combat pour sauver son mari, Makenfilo Apollon, 37 ans, atteint d’une tumeur germinale (séminomateuse) du médiastin, une maladie rare liée à un cancer testiculaire s’avérant fatale sans traitement. Pour se faire soigner, Makenfilo Apollon qui est aussi père de famille, devait se rendre en Inde, car Maurice ne dispose pas de moyens ni spécialistes pour traiter ce genre de cas. Touchés par l’appel à la solidarité de la jeune femme — le couple n’étant pas éligible à l’Overseas Treatment Scheme et il avait déjà épuisé ses économies et une assurance médicale — les lecteurs de Week-End ont été nombreux à lui apporter leur soutien.
Et grâce à cet élan de solidarité, qui s’est tissée à d’autres témoignages d’aides reçus par le couple Tyack/Apollon, celui-ci a pu se rendre à Bangalore. Après un traitement approprié et une biopsie au centre hospitalier Narayana, Makenfilo Appollon est rentré à Maurice. De son côté, Stéphanie Tyack qui se remet encore de ses émotions, a remporté une grande partie de son combat, même si la tumeur de son époux est toujours présente, elle n’est toutefois plus cancéreuse. Exprimant sa gratitude envers nos lecteurs, Stéphanie Tyack confie : « Je n’ai pas de mots pour remercier tous ceux qui nous ont aidés financièrement et nous ont portés dans leurs prières. Grâce à eux, Filo est guéri de son cancer. J’ai été bouleversée par la générosité des Mauriciens, et je pense spécialement à la personne qui nous a donné Rs 50, sans doute le peu qu’elle avait, pour contribuer au budget qu’il nous fallait pour partir. »
Toutefois, Makenfilo Apollon, nous dit encore son épouse, devra se rendre de nouveau en Inde dans deux mois pour un contrôle en vue de déterminer l’évolution de la taille de sa tumeur. Même si celle-ci a quelque peu régressé, le prochain rendez-vous médical déterminera si une intervention chirurgicale sera nécessaire. La tumeur étant mal placée, si elle n’est pas enlevée elle pourrait provoquer un autre cancer, d’autant plus que le jeune homme est déjà prédisposé à la maladie. Mais selon son épouse, les médecins affichent l’optimisme et ont même envisagé plusieurs options afin d’en finir avec la tumeur thoracique de leur patient.
Convaincue par la qualité des soins en Inde
Lorsqu’elle apprend la gravité de la maladie de son mari, l’année dernière, Stéphanie Tyack se renseigne sur les aliments naturels et leurs bienfaits, qui seraient adaptés dans son cas. Et ce, en compléments des soins médicaux, y compris chimiothérapie qui lui étaient prodigués. « Pour la première fois, en Inde, les médecins ont approuvé ma démarche pour le recours aux produits naturels. Ils m’ont dit que cela a beaucoup aidé Filo », explique cette dernière. Stéphanie Tyack confie également son appréciation sur la qualité des services au Narayana Health Centre où de nombreux Mauriciens se font soigner, notamment par le biais du Overseas Treatment Scheme et où se trouve actuellement la petite Marie-Cléanne Papillon. D’ailleurs, le couple Tyack/Apollon a rendu visite au bébé qui a été séparé de sa soeur siamoise en mars dernier. « Le personnel au Narayana Health Center est compétent, gentil et accompagne les malades du début à la fin. C’est un hôpital où l’humain est au centre des soins. Nous avons eu droit à un encadrement extraordinaire et les médecins ont pris le temps nécessaire pour nous expliquer l’état de santé de Filo, la maladie et les marches à suivre. Je n’aurais jamais cru que nous aurions eu des services aussi professionnels que cela en Inde », explique Stéphanie Tyack qui relève aussi la propreté qui règne au centre hospitalier de Bangalore.
Elle explique également que la prise en charge médicale de son époux s’est faite très rapidement après leur arrivée en Inde, et concède que les frais médicaux sont nettement inférieurs aux prix pratiqués à Maurice. « Nous avons payé un quart de ce que nous avions dépensé en soins à Maurice », dit-elle. Depuis, Makenfilo Apollon a regagné Maurice en meilleure forme. « Ses cheveux avaient déjà commencé à repousser en Inde », nous dit Stéphanie Tyack, visiblement heureuse. Et de poursuivre : « Je n’arrive toujours pas à croire qu’il est sur la voie de la guérison et qu’il n’a plus de cancer. Tout s’est passé tellement vite depuis que nous avions appris la maladie de Filo, en cinq mois nous avions traversé des moments d’angoisse inimaginables. »
Makenfilo Apollon, qui n’a pas tardé à retrouver ses habitudes, a même recommencé à travailler, à un rythme adapté à sa nouvelle condition de santé, au sein de la compagnie qui l’employait avant de tomber malade.