Durant ses vacances à Grand Gaube en décembre, Jeannot Marciniak n’est pas passé inaperçu. D’origine polonaise et vivant à Toulouse, l’homme joue à fond sa ressemblance avec le Mahatma Gandhi. Au point de reprendre son style et de se prêter au jeu des bénédictions et des photos.
La presse française l’a surnommé le Gandhi toulousain. À Pondichéry, on le connaît comme “Same Gandhi”. Jeannot Marciniak ne passe pas inaperçu et ne fait rien non plus pour être discret. Pour jouer à fond son rôle de sosie du Mahatma Gandhi, le Polonais de 75 ans porte le dhoti blanc traditionnel, se balade avec un bâton et chausse des lunettes rondes.
C’est dans cet accoutrement que nous l’avons rencontré dans les rues de Grand Gaube en décembre. L’homme dit venir à Maurice depuis trente ans. Cet infatigable voyageur confie : “Je fais le tour du monde avec mon bâton de pèlerin.”
Dans la rue, il est constamment abordé par des passants, qui le saluent respectueusement, certains sollicitant même sa bénédiction. Jeannot Marciniak répond toujours aux requêtes, entièrement engagé dans ce rôle qu’il joue depuis cinq ans. “La ressemblance avec le Mahatma Gandhi est frappante. Je ne pense pas être un imposteur. Je suis une photocopie de lui.”
Sa photo sur Rs 10.
Ancien éboueur, Jeannot Marciniak se trouvait à Pondichéry en 2013 pour découvrir cette partie de l’Inde. Dans un entretien accordé à Le Figaro, il relate qu’à un moment, il s’était assis sur un banc pour se reposer. “Soudain, j’ai vu arriver vers moi, tout sourire, un homme avec un appareil photo. Il m’a montré un billet de dix roupies sur lequel figure Gandhi. J’ai fini par comprendre que je lui ressemble beaucoup et qu’il voulait me prendre en photo. J’ai accepté avec plaisir (…) Certains étaient persuadés que j’étais la réincarnation de ce grand homme.”
Il se fait confectionner un dhoti sur mesure à Jaipur et décide qu’il portera désormais cet accoutrement. Très rapidement, la presse s’intéresse à ce sujet insolite et l’homme gagne en popularité.Maurice semble être une de ses destinations favorites. Interrogé à ce sujet, il explique : “J’aime cette diversité culturelle que je retrouve ici.”
Jeannot Marciniak est déjà rentré chez lui. Là-bas, avec l’hiver, il s’est sans doute rhabillé.