La décision du Directeur des poursuites publiques, Satiyajit Boolell, de faire appel après la sentence prononcée par la magistrate Niroshni Ramsoondar a davantage motivé des membres de la société civile dans leur démarche de soutenir l’organisation non-gouvernementale Pedostop pour sa marche du 8 mai prochain. Cette marche pacifique, qui démarrera à partir de midi au Champ-de-Mars, a été envisagée dès que la “légère” sentence infligée à Michel de Ravel de l’Argentière a été rendue publique, jeudi dernier. Cette manifestation pacifique a pour objectif de dénoncer non seulement la pédophilie, mais reflètera le désaccord de la société civile sur une sentence qui est perçue comme étant au détriment des victimes en quête de réparation.
Les Mauriciens n’avaient pas tardé à exprimer leur incompréhension et colère sur les réseaux sociaux après le verdict de la magistrate Ramsoondar. Une pétition avait même circulé. Un groupe, composé de professionnels de différents secteurs et de citoyens engagés, avait pris la décision de se concerter pour définir une action. Avec l’appel interjeté du DPP, ces citoyens satisfaits de cette décision n’ont pas pour autant laissé tomber leur volonté de plaider pour une justice sévère envers les agresseurs d’enfants. Pour que plus jamais un pédophile reconnu coupable ne sorte libre d’un tribunal.
D’autre part, dans une déclaration à la presse sur cette affaire, hier matin, la vice-Première ministre, Fazila Daureeawoo, également ministre de l’Égalité des genres et du Développement de l’enfant, n’a pas souhaité commenté la sentence infligée à Michel de Ravel puisqu’il s’agit d’une décision de la Cour. Et de rappeler que “la justice fait son travail.” Mais elle a encouragé les victimes d’abus de dénoncer leurs agresseurs.
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