Les habitants de Pointe aux Sables, plus précisément ceux de Résidence Lumière et de Sugar Planters, n’en peuvent plus de se sentir « délaissés par les autorités », s’insurgent-ils. Ils sont remontés contre « l’inaction du gouvernement » dont témoigne l’état actuel des infrastructures de la localité.
Terrains abandonnés, drains bouchés, déchets entassés, manque de lumière… A Résidence Lumière, plus d’une centaine de personnes espèrent le développement tant annoncé par l’Alliance Lepep depuis plus de quatre ans.
Ludovic St-Martin, travailleur social, est un habitué de cette région. Fatigué de la voir à l’abandon, il ne cesse de se tourner vers des autorités et a eu deux rencontres « infructueuses » avec le maire de Port-Louis, Daniel Laurent.
« De inspecteur inn vini me o final, resulta zero mem. Alor ki sa fer ase lontan. Lotorite bizin fer sa ki bizin e non get enn kote malgre nou fini gagn rankont ek zot », regrette Ludovic St-Martin.
Lindsay Milizar, un habitant de la région, est d’avis que le Daily Food Allowance de Rs 182 « ne suffit pas ».
Il lance en outre un appel au gouvernement pour la construction des drains afin d’empêcher l’accumulation de l’eau dans les maisons. « Enn larmoire, ene sofa, enn lili mo pena. Sak cou appel dan station, zot pou ou. la police dir ou zot pena bot pou desan dan la cour pou vine check ou », soutient Lindsay Milizar.
Armand, également habitant de Pointe Aux Sables, pense aux enfants de la localité. En effet, à Sugar Planters, les habitants font face à un manque considérable d’infrastructures de loisir et d’activités récréatives pour les plus jeunes. « O moins nu ena ene trankilit dans nu la tete quan nu pas trou nu zenfant ».
Il est également d’avis que la construction d’un drain est « une priorité » afin d’empêcher l’eau, bourrée « de produits chimiques », qui sort de Petite-Rivière et passe par les usines avoisinantes, de s’accumuler. « Bizin pren fon public et faire kikzose pu public ».
Ludovic St-Martin met, pour sa part, en garde les cinq députés de la circonscription no 1. Il demande, à cet effet, aux autorités concernées d’agir au plus vite. « Faire ene demarse agir, acoz election pret la. Attention acoz prozain election, nu ki pu agir », prévient le travailleur social.