Pratiquement tous les établissements hôteliers de l’île affichent complet en cette période de fin d’année. Ce qui permet au secteur touristique de terminer l’année comme il l’avait commencée, c’est-à-dire sur une note positive.
« Belle performance en perspective avec tous les indicateurs à la hausse par rapport à 2016 », constate le directeur de l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), Jocelyn Kwok. Cette performance enregistrée concerne les arrivées, les recettes, les nuitées et les taux d’occupation des chambres d’hôtels…
Selon Jocelyn Kwok, cette croissance a été rendue possible « grâce au soutien de l’aérien ». Le nombre de sièges disponible a en effet enregistré une hausse de 9,4% pour la période janvier à septembre 2017, par rapport à la même période en 2016. L’effort effectué tant au niveau du marketing que de la promotion de la destination, malgré une concurrence accrue, a aussi contribué à ce succès. Ce qui amène le directeur de l’AHRIM a affirmé que l’industrie hôtelière se trouve plus dans une situation de reprise et de rattrapage après cinq longues années de stagnation d’après-crise. « Les rénovations reprennent et l’investissement suit. La dette se restructure et les opérations de levée de fonds sont des réussites car souvent sur-souscrites – ce qui démontre la grande confiance des investisseurs tiers dans l’hôtellerie et dans le tourisme », souligne-t-il.
Jocelyn Kwok souligne toutefois que les opérateurs « devraient tenir en compte le fait que le Brexit va se matérialiser dans l’incertitude totale ». De plus, dit-il encore, « les mouvements de la roupie par rapport aux devises étrangères font que chacun doit rester sur ses gardes ». D’autre part, si la tendance à la hausse du prix du baril du pétrole persiste, cela risquerait d’affecter la compétitivité de la destination ainsi que d’exercer une pression incontrôlée sur les tarifs hôteliers. « Quant au produit, il faudra constamment l’améliorer, lui donner plus de contenu, le faire évoluer par rapport aux nouvelles exigences du marché, et bien entendu, nous devons être à la hauteur de nos ambitions sur toutes les questions de la sécurité, de la qualité de l’infrastructure, de la protection de l’environnement, et ce tout en faisant la promotion d’un tourisme durable », souligne Jocelyn Kwok.
Quelque 1 425 000 touristes sont attendus au pays cette année. Entre janvier et décembre, quelque 1 186 245 avaient déjà visité le pays, ce qui fait que les arrivées pour décembre devraient avoisiner les 239 000. Selon certains observateurs, Maurice a bénéficié cette année de la situation climatique dans les Caraïbes, qui ont reçu la visite de puissants ouragans ayant ravagé les pays de la région. Par coïncidence, une des régions touristiques les plus connues d’Asie, à savoir Bali, en Indonésie, a été affectée cette année par les éruptions du volcan Agung, ce qui avait provoqué à un certain moment la fermeture de l’aéroport de Denpasar, haut lieu du tourisme comptant des millions de visiteurs chaque année.
Finalement, la Banque de Maurice prévoit que les revenus touristiques tourneront autour de Rs 58,08 milliards en 2017, pour atteindre Rs 61,6 milliards en 2018.