La première manche des play-offs hier au gymnase de Phœnix entre les Mahebourg Flippers et les Roche-Bois Warriors a tourné à l’avantage des premiers, au terme d’un match âprement disputé (69-67). Les bases pour la suite de la compétition sont d’ores et déjà jetées.
À l’arrivée, les deux entraîneurs affichent la satisfaction. Jérôme Tonta, du banc des Roche-Bois Warriors, ne tarit pas d’éloges sur la performance de ses joueurs. « Je ne peux pas avoir des regrets. Ils ont fait le boulot », dit-il. Pascal Prayag, lui, se veut prudent, même s’il savoure la victoire, si chèrement acquise. « Roche-Bois a montré qu’il pouvait nous bousculer. Ce sera serré », prédit le coach mahébourgeois.
Il l’a vu de lui-même, les Roche-Boisiens ne badinent pas en finale. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui réalisent la meilleure entame de match, marquant dès les 20 premières secondes de la rencontre, puis muselant leur adversaire. Si bien que les Warriors mènent de 14 points au milieu du premier quart, le plus grand écart de la rencontre. Même si les Flippers retrouvent un peu d’allant, les Warriors gardent toujours la main sur la rencontre à la fin de la première tranche (27-17). « Nous ne sommes pas bien entrés dans le match », concède Pascal Prayag.
Emmenés par un Cédric Modliar de gala (25 points), les Warriors creusent l’écart. Mais ils perdent pied. En fait, la deuxième tranche est marquée par un mutisme offensif des Warriors, cloués à 10 points, et à un regain d’adresse des Flippers. Qui plus est, les rouges sont restés près de cinq minutes sans marquer. « On s’est laissé reprendre. Il nous fallait rester plus concentrés », fait ressortir Jérôme Tonta. Pascal Prayag, lui, souligne que ses joueurs n’ont pas mesuré l’adversaire à sa juste valeur. « On a un peu sous-estimé les Warriors. Mais on voit que les deux équipes sont presque au même niveau. »
La reprise sera toutefois dure pour les Warriors, qui perdent Howard Alexandrine sur blessure (voir par ailleurs). « Ce sont des choses qui arrivent », admet l’entraîneur Tonta. Il faudra attendre le milieu du troisième quart pour voir les Flippers enfin mener de plus de deux points. Mais comme dans toute finale, les deux côtés pèchent souvent dans le dernier geste. « Il y a eu beaucoup de déchets dans notre jeu. Trop de mauvaises passes, peu de lancers francs marqués : on a identifié nos faiblesses », lance Pascal Prayag.
La fin du match sera un chassé-croisé, les deux équipes se rendant coup pour coup. Cédric Modliar passe en revue toute la défense des Flippers pour permettre aux siens de revenir à un point derrière (57-56). Mais pour une faute antisportive, il sera cantonné au banc jusqu’à la fin de la rencontre. Keseven Vydelingum, de son côté, fera parler de son adresse en dehors de la raquette (65-64).
Le Mahébourgeois Yannick Drapchand se chargera de donner définitivement l’avantage aux siens (69-67). Mais les Flippers ont souffert, comme l’admet encore Pascal Prayag. « Certains joueurs étaient en dessous de leur niveau. Et les Warriors ont mis de l’intensité dans la rencontre. On sait désormais ce qu’il nous reste à faire. » Jérôme Tonta, lui, voit les choses du bon côté. S’il perd deux de ses joueurs pour accumulation de fautes — Ronny Sissace et Cédric Modliar —, il se réjouit de l’état d’esprit des siens. « On a joué jusqu’à la dernière seconde », conclut-il.
Les Warriors pourront encore se racheter ce jeudi à partir de 20h au gymnase de Phœnix.
Alexandrine out
Le Roche-Boisien Howard Alexandrine ne pourra disputer la deuxième manche de la finale ce jeudi. Blessé à la cheville, il a dû être évacué par ambulance. Mais ce qui interpelle, c’est qu’au moment de sa blessure, il n’y avait aucun service de premiers soins, alors qu’on soupçonnait une fracture. Après avoir reçu les premiers soins, bien rudimentaires, de son banc, il s’est retrouvé assis par terre, devant les gradins. Et selon nos estimations, il y est resté pendant au moins une demi-heure, avant l’intervention des éléments du SAMU. Espérons que lors des deux prochaines rencontres, tous les paramètres seront respectés afin de parer à toute éventualité.