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De mal… en pis !

Cela s’est passé cette semaine. Lundi 20 août, à hauteur du rond-point de Camp-Fouquereaux, sur l’autoroute de La Vigie, un membre de la SMF, âgé de 23 ans, trouvé plus tard en état d’ivresse avancé, selon les nouveaux amendements concernés, heurte une voiture et termine sa course en s’encastrant dans le parapet. Les policiers qui sont mandés sur les lieux lui font passer un alcootest. Résultat : le jeune homme a 92 mg d’alcool dans le souffle. Or, depuis les changements apportés à cette loi, visant à sanctionner ceux trouvés coupables de conduite en état d’ébriété, le seuil est… de 0,9 mg. Il aura fallu l’intervention des sapeurs-pompiers pour extraire la voiture du jeune homme du parapet. Cela atteste, pour le moins, de la violence avec laquelle le véhicule a terminé sa brutale chevauchée, surtout du fait que le conducteur roulait à… tombeau ouvert. Encore heureux qu’aucun des occupants des deux véhicules n’ait été tué !

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Deux jours plus tard, soit le mercredi 22, une conductrice, qui a expliqué par la suite aux policiers qu’elle avait « paniqué », et ainsi emprunté une voie en sens interdit (“No Entry”) dans les environs de Sodnac, a percuté violemment une étudiante qui se rendait au collège. Résultat : l’adolescente est sérieusement blessée.

Mercredi 22 toujours, à Terre-Rouge cette fois. Un octogénaire est renversé alors qu’il traversait la rue sur un passage piéton. Il est heurté de plein fouet par une voiture et décède peu de temps après qu’il soit transporté aux urgences. Le Senior citizen a eu moins de chance et a laissé sa vie dans cet accident de la route. Le nombre de morts continue ainsi à s’allonger cruellement…

Les accidents de Highlands et de Sodnac témoignent d’une part de l’irresponsabilité de certains Mauriciens, de leur manque de scrupules quant à la sécurité d’autrui. Et de l’autre de la totale inconscience de certains conducteurs qui ne réalisent toujours pas qu’ils mettent leur vie et celle des autres en danger. Il suffisait en effet de très peu pour que le membre de la SMF, qui roulait en état d’ivresse, fauche fatalement la conductrice du véhicule avec lequel il est entré en collision. De même, l’étudiante qui a été percutée par la conductrice « paniquée » aurait pu y laisser sa vie.

Quant à l’accident de Terre-Rouge, percuter mortellement un piéton qui traverse sur un passage destiné à cet effet, cela a de quoi faire réfléchir sur la concentration et les réflexes de certains conducteurs. On le sait : il suffit d’une fraction de seconde, quand on est au volant, pour prendre une, voire plusieurs vies… C’est ce qui s’est avéré dans le cas de la victime de Terre-Rouge.

Ce qui nous amène à plusieurs interrogations. Le jeune homme de 23 ans, impliqué dans l’accident de Highlands, qui avait plus d’un verre dans le nez, est un membre de la SMF. Comment s’est-il résolu à prendre le volant dans un tel état ? Ne s’est-il pas une seule fois demandé s’il ne commettait pas là une erreur ? Il va sans dire que la formation au sein de la SMF met fortement l’accent, davantage que les auto-écoles, sur le fait que boire et conduire ne font clairement pas bon ménage…

Pour ce qui est de la conductrice de Sodnac, comment explique-t-elle ne pas avoir d’une part vu le panneau “No Entry” et, de l’autre, l’adolescente qu’elle a percuté ? Boire et conduire ou téléphoner et conduire sont des délits qui entraînent souvent des accidents fatals. Et quand on y ajoute une dose d’imprudence, de manque d’égards et de responsabilités, cela donne un cocktail explosif !

Dans un tout autre registre, mais qui soulève tout autant d’interrogations, comment passer outre « l’attaque » de l’avocat et ex-Deputy Speaker de l’Assemblée nationale, Sanjeev Teeluckdharry, contre le président de la Commission d’enquête sur la drogue, l’ancien juge Paul Lam Shang Leen ? Cette semaine, l’avocat épinglé dans le rapport Lam Shang Leen pour sa ribambelle de “unsolicited visits” en a remis une couche, insinuant du coup que l’ancien juge serait… un agent du camp des rouges ! Cela parce qu’il a été photographié donnant la main à un membre du parti. Si l’on adhère à cette logique, il faudra bientôt interdire les poignées de mains !

Le rapport Lam Shang Leen n’est pas parfait. Aucun rapport ne peut prétendre l’être. Cependant, une chose est claire : certains avocats ont certainement dérogé au code d’éthique. Et s’il s’avère que parmi ceux qui portent la robe figurent des proches du pouvoir, les sanctions doivent être les mêmes pour tous.

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