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DOING BUSINESS 2018 : Maurice gagne 24 places

Maurice a progressé de 24 places dans le classement 2018 du rapport sur la facilité de faire des affaires (Ease of Doing Business) de la Banque mondiale, rendu public mardi. Maurice est ainsi passée de la 49e à la 25e position dans ce classement regroupant 190 économies, conservant sa première position au niveau du continent africain, où il devance le Rwanda (41e) et le Maroc (69e).
Avec un score de 77,54 points (sur un total de 100), en hausse de 2,09 points, Maurice a amélioré son classement au niveau de huit des dix indicateurs considérés pour les besoins du classement. Ces huit indicateurs sont : la création d’entreprise, l’obtention d’un permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité. Les deux autres indicateurs sous lesquels les économies sont évaluées sont l’obtention des prêts et la protection des investisseurs minoritaires. Le rapport “Ease of Doing Business” mesure également un 11e indicateur concernant la réglementation du marché du travail mais il n’est pas inclus dans le classement 2018. Les rangs occupés par Maurice sous les différents indicateurs sont les suivants : création d’entreprise (40e); obtention d’un permis de construire (9e); raccordement à l’électricité (51e); transfert de propriété (35e); accès aux crédits (55e); protection des investisseurs minoritaires (33e); paiement des impôts (10e); commerce transfrontalier (70e); exécution des contrats (27e); et règlement de l’insolvabilité (36e).
La Banque mondiale relève que Maurice a mis en oeuvre quatre réformes portant notamment sur : 1) la sous-traitance de la conception et des travaux de raccordement aux égouts, ce qui, précise-t-on, a permis d’accélérer les délais d’obtention d’un permis de construire; 2) la facilitation du commerce transfrontalier; 3) la simplification du transfert de propriété avec une réduction des frais de mutation; et 4) l’introduction d’un dispositif de recours en la publication des normes de service. La Banque mondiale indique que l’Afrique subsaharienne est la région la plus représentée dans le classement 2018 des pays les plus réformateurs avec trois pays placés dans le Top 10 mondial, à savoir le Malawi, le Nigeria et la Zambie. Les réformes en ce qui concerne l’obtention des prêts introduites par ces trois pays auront fortement retenu l’attention des auteurs du rapport. Cependant, on constate que c’est le Kenya, avec six réformes en 2016-2017, qui détient le record africain en nombre de réformes.
« L’Afrique subsaharienne continue d’accélérer le rythme de ses réformes, avec 36 pays ayant mis en oeuvre 83 réformes de l’environnement des affaires l’an dernier », souligne la Banque mondiale. L’essentiel des efforts de réforme de la région a porté sur le commerce transfrontalier et la création d’entreprises, mais on a aussi noté des progrès concernant l’obtention des permis de construire. En 15 ans, la région a introduit 798 changements. La simplification des procédures de création d’entreprises a été au coeur des priorités de la région. Le trio de tête des principaux pays réformateurs en Afrique subsaharienne depuis 2003 est composé du Rwanda (52 réformes), du Kenya (32) et de Maurice (31).
Par ailleurs, on observe que la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Danemark continuent d’occuper les trois premières places du classement mondial 2018. Ce trio précède la Corée du Sud, Hong Kong, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège, la Géorgie et la Suède. Intitulé “Réformer pour créer des emplois”, le rapport “Doing Business 2018” indique que les entrepreneurs de 119 économies ont vu une amélioration de leur cadre réglementaire local. Le rapport a répertorié en 2016-2017 un total de 264 réformes affectant l’environnement des affaires. Les dix pays où les améliorations sont les plus sensibles sont le Brunei, la Thaïlande, le Malawi, le Kosovo, l’Inde, l’Ouzbékistan, la Zambie, le Nigeria, Djibouti et le Salvador.
« Les politiques publiques sont la clé de la création, de l’activité et du développement des PME. De plus en plus, les gouvernements du monde entier consultent le rapport “Doing Business” pour obtenir des données objectives à l’appui de leurs actions. Mais surtout, l’accessibilité et la transparence totales du rapport permettent aux citoyens de réclamer des comptes à leur gouvernement face à des réformes qui profitent aux entreprises et aux ménages et, plus largement, à la société tout entière », fait ressortir Shanta Devarajan, directeur principal pour l’économie du développement à la Banque mondiale.

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