MARIE DE COMARMOND
Marine,
J’ai été tellement touchée par les mots que tu as prononcés jeudi à l’église de Rivière Noire. Nous étions présents pour vous entourer, toi et toute ta famille, pour un dernier au revoir à ta maman. Tu nous as donné à tous une leçon de vie. Du haut de tes 21 ans et face à ton immense chagrin, tu nous as montré toute ta force de caractère, ta volonté incroyable d’aller de l’avant. Le message que tu adressais à ta maman était si affectueux, si plein d’amour, si optimiste.
Tu lui disais combien elle allait vous manquer mais comme vous étiez soulagés qu’elle ne souffre plus. Tu lui disais aussi de ne pas s’inquiéter pour eux, pour ton petit frère, qui vient de fêter ses deux ans et que tu aiderais à grandir. Tu as eu des mots très forts et plein d’affection pour le compagnon de ta maman qui l’a accompagnée sans relâche jusqu’à son dernier souffle.
Je ne te connaissais pas il y a quelques mois encore, quand, par un concours de circonstances, j’ai fait ta connaissance en venant voir ta grand-mère en mai dernier. Tu avais arrêté tes études, tu étais en 3e année de psychologie à Bordeaux; dès que tu avais appris la maladie de ta maman, tu étais venue à son chevet. Ta maman était déjà très mal, souffrait beaucoup, s’alimentait peu. Nous parlions de tout, de la cruauté de la vie parfois, mais évitant d’évoquer le pire. Tu mesurais pleinement la gravité des choses pourtant. Tu savais malheureusement déjà comme on pouvait souffrir dans sa chair ayant connu un chagrin immense il y a quelques années avec la disparition de ton frère.
Je souhaite de tout cœur que la vie qui t’attend te réserve de belles surprises, tu le mérites tant.
Ta maman doit être si fière de toi, du bagage qu’elle a su te transmettre, elle peut reposer en paix.