SUTTYHUDEO TENGUR
Le rapport de la Commission Lam Shang Leen apporte un nouveau souffl e au combat contre le trafic de drogue à tous les niveaux. Contrairement aux autres, il s’agit d’un rapport qui tient des éléments à partir des données technologiques, notamment quant aux appels téléphoniques et des comptes bancaires.
Ce document met en exergue les faiblesses du système actuel sans porter de jugement mais dont le ton est sévère par rapport aux individus ou systèmes en place. Ce qui rend celui-ci intéressant, ce sont les propositions extrêmement valables pour que la lutte contre le trafic de drogue soit plus efficace. La Commission n’y est pas allée de main morte en mettant à l’index à la fois des avocats et des politiciens ainsi que les accointances de ces derniers pour manipuler l’appareil de l’Etat. Un des plus gros points noirs demeure le financement des partis politiques durant les campagnes électorales, sévèrement dénoncé dans le rapport.
La proximité des trafiquants de drogue avec des politiques constitue aussi un point que la Commission n’a pas hésité à souligner. Dans l’ensemble, le rapport émet un certain nombre de propositions que, nous l’espérons, seront mises en oeuvre par le présent gouvernement. Sans l’énoncer officiellement dans le rapport, Lam Shang Leen a donné un carton rouge à la force policière, en particulier à l’ADSU, pour sa médiocrité dans la lutte contre la drogue.