Christine Arhachellum : Maman bonheur

Christine Arnachellun, 50 ans, est une fidèle lectrice de Scope magazine. Chaque semaine, elle se fait un devoir d’acheter son numéro qu’elle prend plaisir à feuilleter. Bonne à tout faire depuis dix ans, elle aime beaucoup son travail. Chaque matin, c’est avec le sourire qu’elle se lève à l’aurore pour s’occuper de ses enfants avant d’aller au boulot. “C’est plaisant pour moi de m’occuper de ma famille. C’est mon plus grand bonheur.”

Grâce à son ex-patronne, elle s’est découvert une passion, la pâtisserie. “Elle m’a transmis ce bonheur-là. Elle aimait beaucoup cuire des gâteaux et elle m’a montré comment faire. Je lui en serais reconnaissante à tout jamais, d’ailleurs désormais je travaille pour sa fille. J’aime bien cuire des gâteaux aux carottes, des gâteaux au yaourt, des gâteaux au chocolat mais aussi des feuilletés.” Elle confie beaucoup aimer la cuisine en général également.Depuis qu’elle s’est mariée, elle habite à Camp Levieux, où elle a vu grandir ses trois enfants. “J’ai une fille de 21 ans et des jumelles de 16 ans”, sourit-elle. Très pieuse, Christine Arnachellun participe régulièrement à des groupes de prières. Ses autres passe-temps sont d’aller à la plage et d’aller danser dans des bals notamment.

La boîte à questions

Notre invitée a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.

Si vous deviez changer un trait de votre personnalité, quel serait-il ?

J’aimerais changer un peu mon caractère. Je ne suis pas colérique mais j’ai tendance à dire non à mes enfants quand elles me demandent quelque chose. J’aimerais être capable, de temps en temps, de ne pas dire non impulsivement.

Que direz-vous à Dieu quand vous le verrez ?

Je lui demanderai de sortir les pauvres de leur situation. Dans mon groupe de prière, on va souvent voir les dans le besoin et cela me brise le cœur quand je vois la misère dans laquelle ils vivent. Je demanderai aussi à Dieu de conduire les gens un peu plus dans la foi, ça éviterait bien des problèmes.

Quelle est votre plus grande frousse ?

Sans hésiter, les chiens. Depuis petite, j’ai une grande frousse des chiens. J’ai vécu une expérience traumatisante quand j’avais 15 ans. On sortait de la messe, mes cousines et moi, et deux gros chiens nous ont attaquées. Depuis ça, j’ai très peur des chiens. Quand je vois un chien devant moi dans la rue, je traverse pour m’éloigner de lui. Le copain de ma fille a un chien, je n’entre pas dans sa cour tant qu’il ne l’a pas attaché. J’ai une vraie phobie des chiens.

Aimeriez-vous être membre du parlement ?

Non. Dans le Parlement, il y a trop de menteurs. Ce sont des doubles faces, ce qu’ils disent aujourd’hui, ils le réfutent le lendemain. En plus, ils se bagarrent entre eux en permanence. Je n’aime pas du tout la politique. Franchement vous dire, ils ne me donnent pas envie d’aller voter.

Pensez-vous que nous sommes seuls dans l’univers ?

Il y a Dieu. Franchement, je ne crois pas aux extraterrestres.

Vivre d’amour et d’eau fraîche, ça vous dit ?

J’aurais bien aimé mais la réalité est qu’on ne peut pas. Les choses matérielles sont quand même importantes, j’ai trois enfants sur lesquels je dois veiller. On doit faire leur avenir. La première travaille déjà mais les deux autres sont toujours au collège.

Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner à vos enfants ? Et le pire ?

Le meilleur conseil que je puisse leur donner est de se protéger du fléau de la drogue. Prenez le droit chemin. Ici où j’habite, le fléau de la drogue est très présent. Malheureusement, tout récemment, un jeune s’est suicidé à cause de la drogue. Dès que je vois un drame lié à la drogue dans la presse, je leur montre l’article pour les sensibiliser. Quant au pire conseil que je pourrais leur donner, c’est de ne pas être sérieux dans leurs études. De nos jours, sans l’éducation, vous ne pouvez rien faire. Sans certificat, vous n’aurez pas un bon emploi. Pour être respecté dans la société, l’éducation est très importante.

Au réveil, vous êtes du genre à dire “ayo mama” ou “allez, allons-y” ?

Allons-y. Même les dimanches, même si je suis rentrée aux petites heures du matin, je me réveille à 4h30 pile. Je suis très matinale. J’aime être ponctuelle. Tous les matins, je vais acheter du pain et je prépare le déjeuner de tout un chacun chez moi. C’est quelque chose que j’aime faire, je le fais avec le sourire.

Quel est l’état de santé de votre porte-monnaie en ce moment ?

L’état de santé de mon porte-monnaie est critique en ce moment (rires). J’ai deux enfants en Form 5, et avec les leçons, entre autres, ça fait beaucoup de dépenses. Il est difficile pour nous d’aller au restaurant ou faire des sorties, il y a d’autres priorités.

Comment définiriez-vous votre pays ?

Je n’aime pas trop ce qui se passe dans mon pays en ce moment. Les fléaux de la drogue sont en train de détruire des familles. Le métro léger rend la vie de beaucoup de gens très difficile, les travaux posent beaucoup trop d’inconvénients. Je ne reconnais plus Rose-Hill, c’était une belle ville, sa face est en train d’être défigurée. Je trouve aussi que les gens sont de moins en moins courtois, notamment sur la route.

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