Le pays est malade…

Notre Kumar est lancé dans une opération fer labous dou. Il ambitionne sûrement de concurrencer le bonhomme Noël et ses lutins. Le prix du pain pourrait prendre l’ascenseur du jour au lendemain. Notre Prince subsidera probablement notre croûte quotidienne.

Les régions urbaines de Rose-Hill, de Beau-Bassin et de Port-Louis seront alimentées par le Midland’s Dam en 2019. Et dans la liste des “cadeaux”, pourquoi ne pas aligner nos hôpitaux aux standards occidentaux ? Ce serait une plus-value pour ce milieu assez inhospitalier, les salles communes faisant fi de la dignité des patients dans bien des cas.

Avez-vous remarqué que ministres et députés sont rarement (sinon jamais) admis dans une institution de santé publique quand ils sont souffrants ? Ni même lorsque ceux-ci veulent éviter Monsieur le juge. Ils trouvent refuge dans des cliniques (dont certaines se foutent de la charité). Est-ce parce que la prestation est plus agréable dans le privé ?

Avoir une chambre perso (loin des promiscuités gémissantes) ne serait pas un luxe dans un pays dit développé. Loin de moi l’intention de cracher dans la soupe. Car malgré maintes “complaintes”, nous bénéficions de soins gratis : opérations cardiaques et autres interventions de pointe.

Rendons donc grâce à la providence étatique pour ses vertus. Prodiguer des soins est une priorité, étant donné notre population vieillissante. Les contribuables ayant une certaine exigence pourraient néanmoins rétorquer que “ça craint” au niveau des infrastructures. Faudrait revoir tout ça urgemment !

Cela a certes un coût. Je n’en disconviens pas, mais je me permets de citer “l’hôpital des yeux” où les lits sont séparés par une “cloison” et des rideaux. Ce n’est pas la panacée mais cela offre une intimité non négligeable. Ce ne serait guère le cas des wards des autres hôpitaux. There’s always room for improvement.

Une chambre avec douche et toilettes propres, c’est peut-être trop demander en 2018. Et si l’on préservait un minimum l’intimité du malade ? Installer des rideaux serait un premier pas à moindres frais. Gageons que le bon docteur Anwar saura faire le nécessaire.

Notre berger a à cœur la santé de ses ouailles. Il saura agir en conséquence par ces temps de précampagne, aussi budgétivore que puisse être la Santé. Sans doute faudrait-il convier nos amis ruraux à s’acquitter de certaines taxes, à l’instar de celles payées par les citadins pour les services de voirie ? Ce serait un véritable défi à relever dans l’intérêt supérieur de notre nation. Quel est ce politicien patriote qui aura ce courage ?

Passons à un autre sujet. Et si c’était le mode de vie contemporain qui menait à met nisa ? Une envie de déconnexion d’avec le réel. Un besoin de s’abrutir pour échapper aux tensions et au stress qui nous affligent. Ceci étant, le carnage synthétique se propage. Vous avez dit passeport pour le paradis artificiel ?

Commençons par réparer les radars défectueux du port. C’est un gros trou dans le filet des douaniers, même si ces messieurs sont désormais équipés pour détecter les substances interdites. “Maurice est en état d’urgence”, dixit Zaza. Les morts par overdose auraient doublé aussi bien que les cas de vols. Et super Mario dans tout ça ?

Les “mesurettes” moralisatrices sont dépassées aux yeux des ados. Faudrait peut-être mettre des professionnel(le)s à contribution pour encadrer les enfants psychologiquement fragiles et ceux dealing with drug trafficking dans les cours de récré et ailleurs. Conscientisons les plus dévoués de nos psys à ce sujet. Il y a du pain sur la planche, docteur. Ne désespérons point. When there is a will, there is a way.

Concluons sur une nuance moins sombre. Il est dit que le Prince est un grand consommateur de thé nature sans sucre. Il recommande volontiers ce breuvage. Notons que le thé est psychoactif; vaut mieux en faire un usage modéré (napa abize). Ce qui ne semble pas trop être le cas de tous… À chacun sa tasse de thé !

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