Élégant, grand et barbu, Sebastien Legueffe est à la pointe de la mode. Il ne passe pas inaperçu avec ses dreadlocks. Veste bleue cintrée, jeans et chemise noire et lunettes de soleil, il a tout l’air d’un homme du show-biz. Mais loin des strass et des paillettes, le jeune homme de 28 ans est Account Manager dans une société française de télécommunication. “J’aime la tranquillité. Je suis une personne très simple. Quand je ne travaille pas, je passe du temps avec mes siens et non à faire la fête en boîte. J’ai une image à préserver”, nous confie-t-il posément.
Son métier occupe une place importante dans sa vie. À la maison comme au bureau, il est toujours scotché à son téléphone à lire ses mails. “J’ai tout fait pour arriver là où je suis et j’en suis fier”, dit l’habitant de Poste de Flacq, qui lisait Scope lorsqu’il était adolescent. “Je demandais souvent à ma tante si elle avait acheté le dernier numéro du magazine. Je commençais toujours ma lecture en ouvrant la dernière page. Je jetais toujours un œil sur la programmation télé, tout en faisant mes devoirs”, dit-il en riant.
Ses dreads n’ont jamais été un frein pour gravir les échelons de la hiérarchie au travail. Mais Sebastien est quelquefois victime de préjugés. “Je le vis chaque semaine. Quand je ne porte pas de veste, on a tendance à me voir autrement. Un jour, dans un taxi, le chauffeur m’a fait payer avant les autres passagers, de peur sans doute que je ne le paie pas. Quelque temps après, je revois le même chauffeur. Je me rendais au boulot. Il n’a pas eu la même attitude envers moi. Il avait sans doute oublié la dernière fois où on s’était vu”, confie l’ex-étudiant du collège St-Mary’s.
La boîte à questions
Notre invité a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.
C’est officiel, le Père Noël existe et lit cette rubrique. Que souhaitez-vous lui demander ?
Les premières choses que je demanderai au Père Noël, ce sont la santé, le bonheur et la réussite. La liste est longue. Je pense formuler mes demandes par courrier ou par mail (rires).
Pensez-vous que nous sommes seuls dans l’univers ?
Je pense que nous ne sommes pas les seuls dans l’univers. Pour être honnête, je suis un peu fan d’émissions sur les ovnis ou les phénomènes inexplicables. Il doit bien y avoir d’autres êtres quelque part. Peut-être qu’ils nous observent. Nous ne sommes peut-être pas encore prêts pour qu’ils fassent leur apparition.
Confiez-nous votre plus grand secret ?
Ce ne serait plus un secret si je vous le confiais. Secret confié égal à secret divulgué (rires).
Si vous deviez changer un trait de votre personnalité, quel serait-il ?
Franchement, je m’aime comme je suis. Changer un trait de sa personnalité est aussi synonyme de cesser d’être soi-même.
Quel est l’état de santé de votre porte-monnaie en ce moment ?
Mon porte-monnaie est en bonne santé (rires).
Quelle est votre plus grande frousse ?
J’ai peur de mourir. L’idée de penser qu’un jour tout le monde finira par m’oublier me fait peur.
Que direz-vous à Dieu quand vous le verrez ?
La question fatidique ! Je lui demanderai si je suis réellement mort. Je pense même que je demanderai à m’entretenir avec lui pour discuter. J’ai énormément de questions sans réponse que j’aimerais élucider.
Comment définiriez-vous votre pays ?
Maurice est une belle île, ensoleillée et sombre à la fois. Nous parlons sans cesse de gouvernance et de leader, etc. Certains Mauriciens votent toujours pour les mêmes partis politiques. Avec le temps, certains commencent à prendre conscience qu’il faut que l’île connaisse du changement sur le plan politique. Nous ne sommes pas tous des autruches.
Qu’est-ce qu’une belle journée pour vous ?
C’est de passer un moment agréable avec ma famille, ma copine ou mes amis. Je dirais même une journée avec ma PS4, à jouer en ligne.
Au réveil, vous êtes du genre à dire “Ayo mama” ou “Allez hop, allons-y !” ?
Je suis du genre à dire : “Allez hop, allons-y !”. Je suis une pile électrique. J’adore mon métier. Un jour, un homme sage a dit : “Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.”