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COUNTRY PARNERSHIP FRAMEWORK 2017/21 : Le Reforms Agenda abordé avec le FMI et la BM

L’une des principales attributions de la mission Sesungkur en marge de la récente assemblée générale conjointe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International a été de passer en revue la coopération avec ces deux institutions internationales et en toile de fond le Reforms Agenda. Les discussions avec le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, et le Country Director, Mark Lundell, étaient consacrées au Country Partnership Framework for Mauritius couvrant la période 2017 à 2021. Les principaux dossiers constituant ce partenariat sont l’Ocean Economy, la Nine-Year Basic Continuous Education Reform, le secteur de l’eau et la protection sociale.
Avec le projet visant à faire de la Blue Economy un des nouveaux piliers de l’économie, Maurice a sollicité l’assistance de la Banque mondiale pour mettre au point des « innovative financing for investments » comme il a été le cas pour les Seychelles. Toutefois, la priorité convenue entre les deux parties demeure l’élaboration d’un plan d’action susceptible de « deliver quick wins ». Un nouvel élan à ce projet est désormais possible avec la mise sur pied d’une Ocean Economy Unit au ministère de tutelle.
La Banque mondiale a assuré Maurice de sa collaboration pour pouvoir bénéficier des facilités sous l’Environment Green Climate Support Funding. Maurice a été invité à prendre avantage de l’option d’un mix of grants under GEF STAR National Allocation, du Green Climate Fund et du financement de la Banque mondiale pour développer le Sea Food Hub, la filière de Sustainable Energy à partir de l’océan et pour la réhabilitation du lagon et des zones côtières.
Une possibilité initiale se présente sous la forme d’un Grant Agreement, avec la Banque mondiale comme un des Trustees et l’Italie, ayant déjà signifié son intention de mettre à la disposition de Maurice des facilités financières de deux millions de dollars pour le projet de Wave Energy. Cette possibilité a été abordée lors de l’atelier de travail sur l’Ocean Econony à la fin du mois dernier.
Les différentes étapes franchies dans le domaine de la réforme du système d’éducation ont été abordées avec la Banque mondiale. Une des retombées a été la décision de cette dernière institution de mettre sur pied à Maurice un Regional Centre of Excellence for Education. Les objectifs de cette initiative sont de se transformer en plateforme pour les ministres de l’Edfucation et autres décideurs dans le domaine de la région en vue de partager leurs expériences, d’ » implement innovative education policies » et d’assurer la formation des administrateurs des différents ministères d’Education de la région. En guise de première étape, la Banque mondiale a pris l’engagement de préparer un Concept Paper.
Modèle du Maroc
En ce qui concerne le secteur tertiaire de l’’éducation, Maurice a été invité à étudier le modèle du Maroc pour attirer des institutions universitaires de renom, dont celles faisant partie de l’Ivy League dans une tentative de projeter le pays comme un Hub dans la région.
La Doing Busines Reform a été également un des points forts de ces récentes consultations avec la partie mauricienne plaidant en faveur d’une étroite collaboration vue d’atténuer la high volatility in ranking. Pour la dernière édition du Ease of Doing Business, Maurice a gagné 24 places, passant de la 49e à la 25e position dans ce classement regroupant 190 économies, conservant sa première position en Afrique.
Le score réalisé par Maurice est en progression de 2,09 points, soit 77,54 sur un maximum de 100 avec des améliorations au niveau de huit des dix indicateurs. Maurice se classe parmi les dix premiers pour l’obtention du permis de construire avec une 9e place et le paiement des impôts (10e place). Par contre, pour le raccordement à l’électricité, indicateur qui avait été la cause de la mauvaise performance lors de la précédente édition, Maurice occupe la 51e place alors que pour le commerce transfrontalier, l’on est loin derrière, soit à la 70e place.
La progression enregistrée par Maurice s’explique par l’adoption de quatre réformes, notamment la sous-traitance de la conception et des travaux de raccordement aux égouts ; la facilitation du commerce transfrontalier ; la simplification du transfert de propriété avec une réduction des frais de mutation ; et l’introduction d’un dispositif de recours en la publication des normes de service.
La mise en opération de l’Economic Development Board a fait l’objet de discussions avec la Banque Mondial et le World Bank Chief Economist pour la région Afrique de la Banque mondiale, le Dr Albert Zeufack, a été assigné pour mission d’encadrer Maurice dans ce projet. Il devra effectuer un déplacement pour une évaluation du projet sur le terrain et des décisions au sujet de la marche à suivre.
Avec le FMI, le projet de réforme du Grant-in-Aids pour les collectivités locales imposera le déplacement d’une délégation à Maurice pour engager des consultations approfondies avec les différents Stakeholders avant que les recommandations ne soient adoptées. Mais à ce stade, aucune indication quant au calendrier, qui a été arrêté, n’est disponible. Le FMI a aussi été approché pour un projet de coopération avec la Mauritius Revenue Authority en vue d’améliorer sa stratégie de communications et de « set up a big data analytics solutions for better risk management through a multiple source system ». En contrepartie, le FMI pourra compter sur le Know-How développé par la MRA, notamment en matière d’Information Technology pour des projets de Capacity Building dans d’autres pays de la région.
Un Regional Stock Exchange
Dans un autre ordre d’idées, lors des discussions avec la Banque mondiale au chapitre de l’Accelerated Partnership for Economic Integration (APEI), la possibilité de voir Maurice accueillir un Regional Stock Exchange a été canvassed avec pour objectif de lever des fonds pour le développement infrastructurel dans les pays de la région. Madagascar a fait preuve d’un intérêt soutenu dans ce projet lors des discussions multilatérales, comprenant également les Seychelles, la Zambie et le Malawi.
Dans un premier temps et en vue de déblayer le terrain par rapport à ce projet de regional integration and widening of economic space, un Regional Business Plan sera élaboré avec « a longer term regional integration strategy for APEI countries and identify concrete interventions in physical connectivity, trade and investme, t as well as diversification areas ».

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