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Question d’actualité

Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas d’aller faire un tour à la campagne pour admirer une floraison de manguiers qui — si aucun cyclone ne vient se promener dans les parages — devrait donner une magnifique récolte. Ici et là, des manguiers contre saison commencent déjà à rapporter et ces mangues précoces sont massacrées par une des espèces de prédateurs qui s’attaquent à nos fruits. Il s’agit de ces marchands improvisés de fruits que l’on voit non loin des bazars et des centres commerciaux vendant à même le trottoir des fruits encore verts. Ils vendent des fruits qu’ils volent avec des gaulettes improvisées ou carrément à coup de pierres. L’autre espère de prédateurs n’est pas encore à l’œuvre. Il s’agit des chauves-souris que l’on dit faire partie d’une espèce en danger qu’il faut absolument protéger. Le hic c’est que l’espèce en danger représente elle-même une menace pour les fruits du pays. J’entends les écologistes qui expliquent qu’il faut protéger les chauves-souris qui ne mangent que 20% des fruits. Le problème c’est qu’elles ne mangent pas totalement les fruits pour se nourrir, elles se contentent de mordre dedans et de les laisser tomber. On peut facilement comprendre pourquoi quand, au petit matin, le propriétaire d’un manguier regarde le résultat du passage des chauves-souris la veille, il n’a aucune envie de protéger l’espèce en danger.

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La commission Caunhye ressemble de plus en plus à un lavoir où les protagonistes des événements ayant obligé Mme Gurib Fakim à démissionner viennent laver leur linge sale en public. Ils sont aidés dans cette tâche par des avocats qui, eux aussi, mettent la main dans la cuvette d’eau sale pour éclabousser. Au fur et à mesure que le déballage se poursuit s’étale le manque de professionnalisme — pour ne pas dire l’amateurisme — dont ont fait preuve les acteurs de ce feuilleton qui remplace avantageusement celui qui est joué au Parlement. L’actrice principale n’en finit pas d’étonner avec ses déclarations d’aujourd’hui qui viennent contredire celles d’hier qui, elles-mêmes, ne correspondent pas tout à fait à ce qu’elle avait dit avant. Il en est ainsi de l’utilisation de cette fameuse carte de crédit de Planet Earth Institute. Dans une première déclaration, elle avait mis en cause les chiffres publiés dans la presse. Plus tard, elle avait ajouté qu’elle n’avait utilisé cette fameuse carte de crédit par inadvertance. Le dictionnaire nous apprend que le mot inadvertance signifie par inattention, par mégarde. Or le représentant de la banque Barclays est venu révéler devant la commission que l’ex-Présidente avait utilisé la fameuse carte plus de 50 fois. Comment peut-on effectuer la même action plus de 50  fois par inadvertance? Car pour utiliser une carte de crédit, il faut à chaque fois inscrire son code personnel. Donc l’ex-Présidente aurait inscrit plus de 50 fois son code par inadvertance?

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Le gouvernement a nommé l’instance présidée par le juge Caunhye pour faire la lumière sur les circonstances ayant conduit Mme Gurib Fakim à nommer une commission d’enquête sur le fameux Alvaro Sobrinho. Cet homme d’affaires angolais dont, selon le vice Premier ministre Collendavelloo, il suffit de le regarder dans les yeux pour savoir qu’il ne blanchit pas de l’argent. Cet homme qui est la source de tous les malheurs de l’ex-Présidente – c’est lui qui lui a offert la fameuse carte de crédit – vient de passer quelques jours à Maurice dans le cadre d’un enquête de l’ICAC ouverte après la réception d’une lettre anonyme reçue par le Premier ministre. Procédure qui, a déclaré le directeur général de l’ICAC, prendra du temps parce que son organisme ne fait pas des enquêtes “kuma kwi gato pima.” Comment se fait-il que lors de son passage à Maurice M. Sobrinho n’a pas été convoqué par la commission chargée d’enquêter sur une affaire dans laquelle il aurait joué un rôle de premier plan?

Jean-Claude Antoine

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